États généraux de l’information: Le SNJ dénonce l’exclusion des journalistes des groupes de travail 

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Les journalistes et leurs organisations représentatives ont vu les États généraux de l’information les «marginaliser», a déploré le principal syndicat de la profession, le SNJ, vendredi soir au terme de son congrès annuel. 

Ces États généraux ont été lancés mardi, avec une consultation publique ouverte jusqu’au 12 novembre, et l’objectif d’aboutir à l’été 2024 à des modifications législatives ainsi qu’à des recommandations aux acteurs du secteur. 

«Aucun journaliste en exercice ne siège dans le comité de pilotage. Pire, toutes les organisations représentatives de journalistes sont exclues des cinq groupes de travail», a déploré le Syndicat des journalistes dans la résolution finale de son 105e congrès, qui se tenait à Albi. 

«Le SNJ a découvert que toutes les présidences des groupes de travail sont confiées à des patrons de presse ou à des hauts fonctionnaires», a-t-il souligné. 

Puis, a-t-il poursuivi, «le SNJ a appris que les futurs membres de ces groupes ne devront pas «représenter des organisations»! D’évidence, tout est fait pour marginaliser les syndicats, les associations et les collectifs de journalistes». 

Mardi, le président du comité de pilotage de ces États généraux (EGI), Bruno Lasserre (de la Commission d’accès aux documents administratifs), se félicitait que cette instance soit indépendante «de l’exécutif et du Parlement», mais aussi «des forces économiques et syndicales». 

Le syndicat a dit être méfiant vis-à-vis de l’un des objectifs de cette entreprise: réfléchir aux «conditions d’accès au métier de journaliste et son exercice», comme l’indique la lettre de mission adressée par le président Emmanuel Macron. 

«Le SNJ s’alarme de ces propos: ces EGI ne doivent pas être le prétexte à détruire le statut du journaliste professionnel», a affirmé le syndicat. 

Le SNJ, de loin premier syndicat de la profession (55% des voix à la dernière élection de la commission de la carte de presse) a changé de premier secrétaire général, en élisant un binôme, Agnès Briançon du Dauphiné libéré et Antoine Chuzeville de France Télévisions.