FIP : la direction veut rassurer sur l’avenir des stations locales

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Pour répondre aux inquiétudes quant à l’avenir des trois stations locales de FIP, à Bordeaux, Nantes et Strasbourg, la directrice du réseau Anne Sérode a assuré qu’aucune fermeture n’est prévue et que le projet permettra de lancer de nouveaux décrochages locaux.

«Le projet, c’est de permettre un ancrage local dans davantage de villes, comme Toulouse, Montpellier et Marseille qui actuellement n’en ont pas, et donc de mieux répartir les forces éditoriales sur le réseau», explique Anne Sérode, qui présentait ce projet jeudi en comité central d’entreprise à Radio France. Le projet prévoit de réduire la voilure dans les trois antennes locales de FIP, qui diffusent actuellement des informations locales chaque jour entre 7h00 et 19h00, afin de créer des agendas culturels «plus courts mais dans davantage de villes», selon elle. «FIP est une radio nationale qui conservera un ancrage local. Il n’y aura pas de fermeture mais on va faire les choses différemment», assure-t-elle.

Selon les syndicats, il s’agirait de passer de 36 à 2 bulletins d’informations locales chaque jour pour chaque radio. Les élus syndicaux ont voté «à l’unanimité une motion dénonçant les erreurs du nouveau projet», a indiqué jeudi le SNJ de Radio France.

Chacune des locales emploie une coordinatrice et quatre animatrices à temps partiel, des postes qui seront supprimés à terme et redéployés pour avoir une personne par locale. «On ne pousse personne dehors», assure Anne Sérode, qui compte sur le non-remplacement de départs à la retraite. «Avec ces départs programmés, on veut nous mettre dans des stations mouroirs», dénonçaient à Strasbourg fin février des responsables syndicaux de la radio.

«On ne coûte rien et nos audiences sont très bonnes», assuraient-ils, citant des chiffres d’audience cumulée en hausse, de 5,2% à Strasbourg, 4,3% à Bordeaux et 4,1% à Nantes pour janvier. Des élus locaux, des institutions culturelles et des auditeurs se sont aussi fortement mobilisés ces dernières semaines pour préserver les locales.

Une pétition en ligne, lancée une première fois en 2015 et réactivée en début d’année a été signée par plus de 33.000 personnes. «Ce projet est vraiment important pour renforcer FIP», a souligné Anne Sérode, qui souhaite ouvrir de nouvelles fréquences mais aussi développer la radio sur le web.

FIP va notamment ouvrir de nouvelles fréquences sur la RNT à Lille et à Lyon d’ici à la fin de l’année. FIP est aujourd’hui la quatrième radio la plus écoutée sur le web en France.