S. TREINER (France Culture) : «Il n’y a pas d’examens d’entrée pour écouter France Culture»

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Sandrine TREINER, Directrice de France Culture

Du 24 au 26 mars 2017, France Culture s’installe pendant trois jours au salon «Livre Paris» pour 24 émissions et 17 heures de direct. L’occasion de nous entretenir avec Sandrine TREINER, Directrice de France Culture qui nous détaille plus largement les chantiers en cours sur la station.

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Quel rapport France Culture entretient-elle avec le secteur littéraire ?

Sandrine TREINER

La littérature et le livre sont des éléments fondamentaux de la programmation de l’antenne. Nous nous appuyons essentiellement sur la vie de l’édition pour bâtir nos programmes. Toutes nos émissions pourraient être amenées à parler de littérature : de la matinale aux programmes de fin de soirée. Nous avons également une production de fictions très importante dont un certain nombre est adapté de livres. Chaque année, nous déménageons nos studios au Salon du Livre à Paris pour 17 heures de direct. Nos partenariats éditoriaux ont été développés dans ce sens avec les grands festivals littéraires. A travers une toute nouvelle collection de «master class» que nous menons à la BNF avec de grands écrivains, nous préparons un programme pour cet été. Enfin, nous partageons avec «Télérama» le «Prix du Roman des Etudiants».

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Le travail de renouvellement des producteurs et des voix à l’antenne se poursuit-il ?

Sandrine TREINER

Le renouvellement s’est incarné à travers la grille de septembre qui a vu arriver de nouvelles voix. A présent, nous capitalisons sur la durée.

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France Culture restera-t-elle une radio d’experts ?

Sandrine TREINER

Nous sommes une radio de l’approfondissement qui essaie de donner du temps et des moyens aux citoyens pour comprendre le monde dans lequel ils vivent. De ce fait, les créateurs et les chercheurs sont au centre de notre station. Nous sommes capables de mettre en connexion l’actualité du monde, le secteur de la culture et celui des savoirs.

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La culture populaire est-elle un axe que vous développez de plus en plus ?

Sandrine TREINER

Je n’ai de goût que pour la culture populaire ! Quand nous adaptons Racine en fiction ou bien que nous organisons une semaine d’émissions sur Stendhal, c’est de la culture populaire. On ne l’oppose pas à la culture élitiste. Chaque radio aspire à être populaire, ne serait-ce que pour faire partager nos idées et nos savoirs au plus large public. La curiosité et la soif de connaissances sont une donnée anthropologique de l’être humain. Cela n’a rien à voir avec la classe sociale et les degrés de formations. Il n’y a pas d’examens d’entrée pour écouter France Culture.

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Quels sont vos principaux chantiers ?

Sandrine TREINER

Celui du développement de nos programmes à 360°. Nous devons les faire rayonner sur tous les canaux. La richesse de France Culture s’appuie sur son offre de programmes. 17 millions de podcasts sont téléchargés chaque mois. Notre site reçoit près de 6 millions de visiteurs mensuels et notre page Facebook est suivie par 1,2 million de fans. L’un des principaux enjeux est de développer la vidéo, de sorte que nous soyons plus efficaces dans l’écoute en mobilité.