France Inter fête ses 50 ans

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Le Masque et la Plume», «Radioscopie» ou «Le Jeu des 1.000 Francs»: France Inter, qui fête ses cinquante ans, a connu une histoire jalonnée d’émissions mythiques, revendiquant au cours des années sa «différence», se voulant à la fois exigeante et proche du public. La radio généraliste publique, qui a pris son nom actuel le 8 décembre 1963, fêtera son anniversaire de lundi à dimanche avec des émissions souvenir et en s’installant dans cinq villes de France, de Paris à Toulouse en passant par Nantes, Clermont-Ferrand et Lille. Héritière de Paris Inter née en 1947, France Inter, lancée par Roland Dhordain, se veut à l’origine une radio de proximité moderne, avec notamment la création d’«Inter-Services Routes» qui informe sur l’état du trafic, ou des «Radios vacances» qui accompagnent les citoyens sur leurs lieux de villégiature, expliquent les journalistes Anne-Marie Gustave et Valérie Péronnet dans le livre «La saga de France Inter: amour, grèves et beauté».   Très vite, des émissions mythiques apparaissent: le «Pop-Club» de José Artur en 1965, qui durera jusqu’en 2005, «L’Oreille en coin» de Pierre Codou et Jean Garretto en 1968 ou les entretiens culturels de «Radioscopie» de Jacques Chancel la même année. «C’était une radio en totale ébullition, souvent en totale pagaille, mais une pagaille contrôlée et bien organisée, c’est-à-dire qui laissait droit à l’imagination», raconte  Jacques Chancel, qui a présenté 6.826 émissions de «Radioscopie». «Les premières années ont été un âge d’or. On avait une certaine liberté, et Roland Dhordain avait vraiment compris qu’il fallait aller auprès des gens», se souvient Louis Bozon, qui a connu les débuts de France Inter avant d’y faire toute sa carrière et d’y animer de 1995 à 2008 «Le Jeu des 1.000 Euros», héritier du «Jeu des 1.000 Francs» né en 1958.