Avec Audrey Pulvar tous les soirs aux commandes d’une émission «100% info et débat», i-Télé a annoncé mardi vouloir renforcer ses têtes d’affiche à la rentrée et se prépare à une bataille si LCI passe en gratuit. «Notre objectif est de progresser», a expliqué la DG Cécilia Ragueneau, sans fixer d’objectifs de pda pour la chaîne, qui a progressé à 1% en juin contre 0,7% en juin 2013. «Nous voulons être dans cette bataille mais il existe une très forte incertitude économique car le marché publicitaire est extrêmement déprimé. Se partager un gâteau publicitaire qui diminue aura forcément des conséquences. Nous ne serons pas à l’équilibre cette année, LCI ou pas : nous allons perdre quelques millions d’euros, sur un c.a. d’environ 40 millions», a-t-elle noté, après une année 2013 déficitaire et une perte cumulée de quelque 70 millions d’euros depuis 2005. Positionnée sur un créneau «moins populaire, plus tourné vers la politique et l’international» que BFMTV, leader des chaînes d’info, i-Télé s’offre aussi des «signatures et des experts» pour «analyser et nourrir l’information», a expliqué la directrice de la rédaction Céline Pigalle. Audrey Pulvar reprendra le créneau 20h30 – 22h00 jusqu’alors occupé par Léa Salamé, partie sur France 2 et restera dans «Le Grand 8» sur D8. C’est un retour en force pour Audrey Pulvar, qu’i-Télé avait écartée de l’antenne en 2010 en raison de sa liaison avec Arnaud Montebourg, alors candidat aux primaires socialistes. Des débats le mercredi soir seront animés par Laurence Ferrari, «peut-être avec un partenaire», a ajouté Céline Pigalle. La rédaction d’i-Télé compte 200 journalistes, qui réalisent aussi les JT de Canal+ et de D8. Pour LCI, «il n’y aura pas d’apparition soudaine et sublime», a lancé Céline Pigalle, relevant aussi que la filiale de TF1, si elle passait en clair, pourrait avoir un numéro 27 sur la TNT, bien plus loin que le canal 16 d’i-Télé et 15 de BFMTV, un vrai désavantage pour la filiale de TF1. Le CSA se prononcera d’ici fin juillet sur son passage sur la TNT gratuite. En termes d’audience, i-Télé compte 80.000 téléspectateurs en moyenne à chaque instant, dont 220.000 en matinale, son pic d’audience (contre environ 400.000 pour BFMTV). Quelque 8 millions de personnes au total passent sur i-Télé chaque jour, a indiqué la chaîne.
