Informations au compte-gouttes sur le lancement du Huffington Post

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Le lancement de la version française du journal en ligne Huffington Post, officiellement annoncé mercredi, s’accompagne d’une communication calibrée qui a suscité des interrogations, avec des informations au compte-gouttes sur l’arrivée de sa directrice éditoriale Anne Sinclair. Il a fallu attendre le détour d’une invitation envoyée à la presse mercredi pour avoir enfin la confirmation du démarrage du site lundi et de l’arrivée d’Anne Sinclair, évoquée depuis des semaines mais jamais annoncée par l’équipe du Huffington Post. Aucune information n’avait été donnée officiellement depuis l’annonce en octobre du lancement prochain d’une version française du site d’information américain, ni par la fondatrice du «HuffPo», Arianna Huffington, ni par «Le Monde» ou le banquier Matthieu Pigasse, partenaires économiques de Huffington Post France (avec respectivement 34% et 15% du capital). C’est finalement l’équipe d’Anne Hommel d’Euro RSCG, chargée de la communication pour le lancement du Huffington Post, et connue comme la conseillère en communication de Dominique Strauss-Kahn, qui a annoncé une conférence de presse, et par là-même la nomination d’Anne Sinclair. Parallèlement, l’épouse de M. Strauss-Kahn a donné sa première interview depuis «l’affaire DSK» au magazine «Elle», dont des extraits ont été distillés mercredi. Elle y parle de son «plaisir de reprendre son métier», assure que tous «les sujets d’information qui se présenteront, quels qu’ils soient», seront traités par le Huffington Post et dénonce «une sorte d’indécence, de curiosité malsaine et de voyeurisme» après l’arrestation de son mari à New York, accusé de tentative de viol par une femme de chambre du Sofitel de Manhattan.  Blanchi au pénal concernant ces faits présumés, il reste poursuivi au civil. Réaction face à ce «voyeurisme», volonté de se protéger ou de créer un «buzz» autour de son retour ou du lancement du site ? Anne Sinclair n’a donné qu’une seule interview.