J-B Lévy: le changement des règles du jeu fiscales « rétrograde »

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Le président du directoire de Vivendi, Jean-Bernard Lévy, a qualifié de «rétrograde» le fait que le Parlement français traite «la fiscalité des entreprises comme une variable d’ajustement», dans un entretien aux «Echos» publié lundi sur le site du quotidien. «Nous sommes étonnés que le Parlement français décide de changer les règles du jeu fiscales au mois de septembre pour l’exercice en cours. Cette loi ne respecte pas les engagements de l’Etat à notre égard. Je trouve rétrograde de traiter la fiscalité des entreprises comme une variable d’ajustement», a-t-il indiqué. Il souligne que «le ministre de l’Economie François Baroin a défendu le respect des engagements de l’Etat vis-à-vis de Vivendi et a indiqué la nécessité de vérifier la légalité de la mesure». Il assure que Vivendi va également «analyser sur tous les plans le dispositif qui vient d’être adopté». M. Lévy indique que son groupe est en train «de finaliser (ses) calculs pour chiffrer l’impact de ces nouvelles règles fiscales». Pour lui, «à première vue, les conséquences de ces changements sont assez fidèlement reflétées par les investisseurs dans l’évolution du cours de Bourse». Selon le quotidien, les analystes financiers les évaluent entre 260 millions et 400 millions d’euros. La patron de Vivendi assure que cela ne «modifiera pas nos investissements industriels» car «cette modification législative revient essentiellement à un décalage de trésorerie, significatif, dans l’utilisation de nos déficits reportables». Cependant «nos investissements de développement et les acquisitions seront nécessairement touchés», ajoute M. Lévy.