J. GRIMAL (NRJ Music Awards) : «En termes d’audience, nous n’avons rien à envier aux «Brit Awards»»

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Jacques GRIMAL, Coordinateur général des «NRJ Music Awards»

Pour la 19ème année consécutive, la cérémonie des «NRJ Music Awards» récompensera samedi 4 novembre sur TF1 les stars françaises et internationales de la chanson. Tour d’horizon des enjeux de production avec Jacques GRIMAL, Coordinateur général des «NRJ Music Awards».

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Comment le dispositif de production des NMA évolue-t-il ?

Jacques GRIMAL

Comme toutes les cérémonies musicales, nous conservons cette alternance de remises de prix, de happenings et de performances. Nous réalisons des changements à la marge. Le décor évolue grâce à un écran qui sera définitivement différent de l’année dernière. Nous avons annoncé U2 qui proposera une performance spécifique et inédite. Ce qui renouvelle le genre, c’est la programmation artistique. Nous prévoyons 22 performances, c’est-à-dire 22 tableaux spécifiques. C’est plus du double de ce que font les «Brit Awards» au Royaume-Uni. D’ailleurs, nous avons la moitié de leurs coupures publicitaires (4 pour TF1) et le double de leurs performances.

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En combien de temps se monte une cérémonie musicale de ce calibre ?

Jacques GRIMAL

En plusieurs mois ! Nous travaillons déjà à l’édition 2018, notamment pour caler la date. On tente d’occuper rapidement le terrain face à des plannings toujours plus chargés des artistes. Pas simple de les rassembler tous au même endroit, au même moment. Si nous organisons la cérémonie en novembre, c’est pour deux raisons. 1) Il s’agit d’une période assez faste pour les ventes d’albums. 2) On se place sur une date qui nous évite d’être en frontal avec la concurrence étrangère et française (remises de prix, émissions de variétés, …). Nous bataillons avec tous les agendas.

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La tonalité musicale du show est-elle liée aux attentes de NRJ et TF1 ?  

Jacques GRIMAL

Oui, et nous la revendiquons. Nous essayons de recouper le goût des auditeurs de NRJ avec celui des téléspectateurs de TF1 pour leur proposer une offre musicale riche et mainstream au sens le plus noble du terme. Et cette année, nous accueillons des artistes qui sont rares à la télévision : Indochine, MC Solar, The Weeknd, des rencontres entre talents internationaux et français. Ed Sheeran, qui a annulé une partie de sa tournée asiatique, a tenu à confirmer sa présence aux NMA.

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La manifestation est-elle reconnue au niveau international ?

Jacques GRIMAL

Bien entendu ! Elle s’inscrit dans le calendrier des manifestations musicales et télévisuelles importantes. En termes d’audience, nous n’avons rien à envier aux «Brit Awards» qui ont une vocation beaucoup plus anglo-saxonne. La saison dernière, 5,3 millions de téléspectateurs étaient présents devant les NMA, soit 29% de pda et 42% sur les femmes responsables des achats. La meilleure preuve du poids des «NRJ Music Awards» sur l’échiquier mondial, c’est notre programmation.

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La saison passée, l’audience a baissé de 300.000 téléspectateurs et de 0,6 point. Quelles en sont les raisons ? 

Jacques GRIMAL

Il y a une érosion naturelle des chaînes historiques liée non seulement à la multiplication des chaînes mais aussi aux habitudes de consommation. Autre raison, la concurrence évolue chaque année frontalement. L’essentiel est de proposer le meilleur spectacle possible. Si on peut approcher les 6 millions, ce serait bien. Pour cette 19ème édition, les NMA sont programmés pour la 1ère fois pendant les vacances scolaires. Nous verrons quel en sera l’impact sur l’audience.