«La famille Bélier» dès mercredi dans les salles

326

Quitter sa famille quand on est adolescente, c’est tentant et angoissant. Mais quand les parents sont sourds, qu’ils ont une ferme et qu’on se sent indispensable, c’est encore plus dur. Tonique, enlevée et maligne, «La famille Bélier», qui sort mercredi, s’annonce comme le succès de l’hiver. Paula (Louane Emera, la révélation du film, découverte dans le télécrochet «The Voice») a 16 ans. Au lycée, elle a une grande copine, Mathilde, bien plus dessalée qu’elle, et soupire devant Gabriel, le beau gosse de l’école. A la ferme, elle seconde ses parents et se chamaille avec son frère. A la chorale où elle s’est inscrite pour suivre Gabriel, son prof, Thomasson (un génial Eric Elmosnino), lui découvre un don exceptionnel pour le chant. Et la convainc de préparer le concours de la maîtrise de Radio France. Mais si elle le réussit, elle devra quitter la ferme pour Paris… Eric Lartigau, le réalisateur, travaillait sur le thème de la famille, lorsque ses producteurs lui ont soumis un scénario de Victoria Bedos, fille de Guy. «Ca m’a tout de suite plu car ça parlait de la famille, de la séparation et de l’adolescence avec ce qu’elle a de gauche et d’envie de liberté», dit-il. Comme dans «Prête-moi ta main», la comédie à succès de 2006 du même cinéaste, la famille du personnage central est aimante… mais pesante. La mère et les cinq soeurs de Luis (Alain Chabat) voulaient absolument le caser. Dans «La famille Bélier», les parents (Karin Viard et François Damiens) ont donné à Paula des responsabilités d’adulte mais refusent que leur «bébé» s’émancipe.