La radiotélévision publique grecque une fois de plus ébranlée

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Après la démission de deux P.-D.G. en quelques mois, c’est le conseil de surveillance de la radiotélévision publique grecque qui a été ébranlé, vendredi, par le départ d’un de ses membres et ses accusations d’ingérence envers le gouvernement qui avait brutalement fermé, en juin 2013, l’organisme historique de la télé grecque. Le président adjoint du conseil de surveillance de la chaîne NERIT, Andreas Zoulas, a annoncé sa démission dans une lettre publiée sur différents sites d’information grecs. «Le conseil de surveillance n’est pas destiné à masquer les mauvaises décisions du gouvernement, ni à servir des considérations politiques et personnelles», écrit notamment M. Zoulas, un journaliste. Cet organisme de supervision avait été chargé de reconstruire une radio télévision publique en Grèce lorsque la structure historique, ERT, avait brutalement cessé d’émettre, à la stupéfaction mondiale, le 11 juin 2013 sur décision du gouvernement qui souhaitait faire l’économie de 2.600 emplois et supprimer une chaîne symbole d’absence de transparence et de gabegie. Dans son courrier, M. Zoulas dénonce des «interventions politiques» et des «dysfonctionnements inacceptables» au sein de NERIT. Il affirme que sa démission signe de facto la fin du conseil de surveillance pour des raisons de quorum. Un autre membre du conseil, l’écrivain Christos Chomenidis, avait démissionné courant septembre avec des accusations similaires.