Laurence BACHMAN, DG de Barjac Production & DG du Groupe Telfrance en charge de la coordination du développement de la fiction

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«Nina», la nouvelle série médicale de Barjac Production pour France 2, sera diffusée le mercredi à 20h50 à partir du 17 juin. Vouliez-vous faire un «Grey’s Anatomy» français ?

Laurence BACHMAN

Pas du tout ! Cela fait trois ans que nous développons «Nina», un format créé par Alain Robillard et Thalia Rebinsky mettant en scène une quadra en reconstruction personnelle et professionnelle qui connaît quelques déséquilibres dans sa vie. Il s’agit d’un personnage qui a choisi d’être infirmière et qui aime les autres. Elle franchit souvent la ligne jaune et donne son avis partout. Les patients l’adorent, les médecins la détestent. Le monde médical est quelque chose qui nous passionne. J’avais produit il y a quelques années «Docteur Sylvestre». Et même si nous aimons la qualité de «Grey’s Anatomy», «Nurse Jacky» ou encore «Dr House», nous faisons avec «Nina», une série à la fois humaine et solaire. Au casting notamment : Annelise Hesme, Thomas Jouannet, Nina Mélo,…

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Il s’agit d’un vrai risque. Les séries médicales en France n’ont jamais trouvé leur public…

Laurence BACHMAN

Oui, mais il ne faut jamais lâcher l’affaire. Dans le monde entier, nombreuses sont les séries médicales qui fonctionnent. Pour «Nina», nous avons construit nos propres décors dans un hôpital à Villeneuve-Saint-Georges. C’est une série produite à coûts maîtrisés. La chaîne m’a demandé d’écrire et de concevoir une fiction en ayant 10% de budget en moins qu’habituellement, et de faire aussi bien en Prime. Je crois que le pari est réussi. Nous avons travaillé avec des metteurs en scène tels que Nicolas Picard Dreyfuss (ép. 1 à 4) et Eric Le Roux (ép. 5 à 8) qui ont uni leur talent au service de la direction d’acteurs. Je produis cette série avec Christine Palluel. Alain Robillard s’est occupé de la direction artistique. Les intrigues ont été façonnées comme des enquêtes. Nous avons travaillé avec une équipe très efficace dans un timing serré. 72 jours de tournage pour un 8X52’. Une 2ème saison de 10X52’ est en cours d’écriture. Nous sommes prêts à tourner en septembre si France 2 nous donne le feu vert.

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Ne pensez-vous pas que la place des femmes dans la fiction française est en deçà de ce qu’elle devrait être ?

 

Laurence BACHMAN

Je vous rejoins ! J’essaie de changer les choses. A Barjac Production, j’ai de nombreuses séries et téléfilms où les femmes sont à l’honneur : «Djamila», «La smala s’en mêle», «Mademoiselle Drot», «Enquêtes Réservées»,…

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Vous venez de finir le tournage de «Cassandre», une nouvelle série policière pour France 3. De quoi s’agit-il ?

Laurence BACHMAN

Produite par Barjac Production et Abrafilms (Emmanuelle Samoyault), «Cassandre» est une nouvelle série dans laquelle une femme flic de Paris, interprétée Gwendoline Hamon, est amenée à sacrifier sa carrière pour son fils de 15 ans qui vient de faire une «connerie». Elle va donc prendre de nouvelles fonctions dans un commissariat de province et devra s’adapter à une équipe qui ne l’attend pas. Parmi les autres comédiens, Alexandre Varga, Dominique Pinon et Béatrice Agenin.

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Avez-vous des projets pour France 2 ?

Laurence BACHMAN

Absolument ! Je leur développe avec Christine Palluel «Il suffit d’une fois» (90’), un unitaire focalisé sur l’histoire d’une femme d’une cinquantaine d’années. Son mari la trompe une fois et elle se retrouve atteinte du Sida. La série est écrite par Gioacchino Campanella. 

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Pourquoi faites-vous autant de coproductions ?

Laurence BACHMAN

C’est l’ADN de Barjac. Je souhaite rester une petite unité mobile et créative tout en m’associant aux autres pour produire. Les ¾ de mes fictions sont développées en production déléguée ou en production associée. On est plus intelligent à plusieurs. J’ai fait aussi grandir quelques producteurs. Nous sommes en coproduction avec EyeWorks et NeweN Distribution sur une minisérie, «Geneva» (8X52’) avec l’un des auteurs de «The Killing». Le point de départ de la série portera sur un trafic de médicaments. Enfin, je peux même vous annoncer que je viens d’être nommée DG du Groupe Telfrance en charge de la coordination du développement de la fiction.