Le créateur du compte humoristique TikTok «Abregefrere» réfute toute misogynie

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Le trentenaire, derrière le compte humoristique TikTok Abregefrere, qui résume en quelques secondes des vidéos jugées trop longues, a affirmé ne pas être «misogyne», dans une interview vidéo publiée mardi sur le site du journal «Le Parisien». «C’est vraiment contre mes valeurs» a-t-il expliqué, alors que depuis plusieurs semaines des internautes détournent son concept pour cibler des influenceuses, provoquant une vague de remarques sexistes sur internet. «Si j’ai un message à faire passer à toutes ces personnes qui font du cyberharcèlement, c’est «s’il vous plait, stoppez»», a ajouté le créateur de contenus qui préfère rester anonyme. Apparu fin janvier, son compte Tiktok a connu un succès fulgurant et cumule déjà plus d’1,3 million d’abonnés. Il y résume, d’un air désabusé, des vidéos qu’il considère trop longues. Il cible principalement les «storytimes», dont le but est de raconter une anecdote de la vie quotidienne, et les résume abruptement en quelques secondes. Des internautes ont repris le concept, mentionnant «Abregefrere» sous les vidéos de créatrices de contenus, comme pour les inciter à se taire. «Les storytimes, c’est fait en partie par pas mal de femmes, ce qui fait que ça se répercute beaucoup sur mon contenu», a reconnu «Abregefrere», expliquant qu’il n’avait «absolument pas conscience» que son contenu pouvait nourrir du cyberharcèlement. Parmi les influenceuses ciblées, Chloé Gervais (plus de 600.000 abonnés sur TikTok) lui avait reproché d’avoir indirectement créé «une immense vague de harcèlement et de misogynie». «J’ai été vraiment pris de court et surpris par tout ça», a ajouté le vidéaste qui se présente comme commercial dans la vie. «J’ai mon métier, j’ai une vie familiale (…) c’est pas mon travail de faire des vidéos».