Le piratage de musique, films et télévision en baisse de 50% dans l’UE entre 2017 et 2020 

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Le piratage de musique, films et programmes de télévision a diminué de moitié dans l’Union européenne entre 2017 et 2020, selon une étude de l’Office européen pour la propriété intellectuelle (Euipo). 

Chaque internaute a accédé en moyenne 5,9 fois par mois à des contenus piratés en 2020, contre 11,7 fois en 2017, selon cette étude. 

Les programmes télévisuels sont restés les plus piratés en 2020, avec quatre accès par mois et par internaute en moyenne, un recul de 41% sur 2017. 

Viennent ensuite les films avec 0,9 accès par mois et par internaute en moyenne (soit une baisse de 68% sur 2017) et la musique à 0,5 fois par mois, le plus fort recul depuis 2017 (-81%). 

Les internautes français se situent légèrement au-dessus de la moyenne européenne, avec 6,8 accès illégaux par mois. 

Les Lettons sont les plus enclins au piratage, avec 14 accès par mois, et les Polonais les plus respectueux du droits d’auteur, avec moins de quatre fois par mois. 

«Malgré la baisse positive et constante de la consommation de contenus piratés révélée dans l’étude, il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre les atteintes aux droits de propriété intellectuelle en ligne», a commenté Christian Archambeau, le directeur exécutif de l’Euipo, cité dans le communiqué de presse. 

L’étude ne commente pas les raisons de la baisse du piratage. 

Mais elle note que «la connaissance des offres légales semble réduire la consommation de contenus piratés» et que «le nombre de plateformes légales pour les films et les chaînes de télévision réduit également la consommation de contenus piratés». 

Les données de l’Euipo viennent des sites web proposant de la musique, des films et des émissions de télévision piratés, dans les 27 pays de l’Union européenne et au Royaume-Uni. 

En revanche, elles ne comprennent pas l’accès pirate aux retransmissions sportives en direct. 

Or «selon d’autres études, et des représentants de ce secteur, ce type de piratage augmente et provoque de grosses pertes pour les détenteurs de droits», indique l’Euipo. Mais «le défi est d’avoir accès à des sources fiables et crédibles pour étudier ce phénomène», a-t-il ajouté.