Les radios se mettent à la social radio

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Après la Social TV, pratique qui consiste à commenter les programmes télévisées sur Facebook ou Twitter, la Social radio se développe à son tour, dopée par le boum de la radio filmée et diffusée en direct sur le net.RTL va lancer lundi une nouvelle présentation de son site internet rtl.fr, «au carrefour de la radio, du web et du social». Concrètement, l’auditeur pourra désormais, à partir d’une même page internet, suivre en direct le flux audio ou vidéo de l’antenne et réagir sur Facebook, Twitter ou en s’inscrivant sur le site internet (270.000 comptes actifs). A côté de cette «conversation sociale», il aura également accès aux contenus (bonus éditoriaux, commentaires, coulisses…) postés depuis les comptes officiels de la radio qui dénombrent quelque 315.000 abonnés sur Twitter et 114.000 sur Facebook.Cette initiative de RTL, qui existe sous différentes formes chez d’autres stations, souligne la montée en puissance d’une pratique souvent évoquée pour la télévision mais qui est inscrite dans l’ADN de la radio, média très souvent en direct, à la différence du petit écran. «On parle de Social TV et on ne parle pas de Social radio parce que c’est un pléonasme. La radio n’a pas attendu Twitter et Facebook pour être sociale, elle a toujours donné la parole aux auditeurs. Ce sont juste des outils supplémentaires», estime Joël Ronez, le directeur nouveaux médias de Radio France. Habitués à jongler avec les appels et les SMS des auditeurs, les animateurs, les présentateurs ou les producteurs d’émissions radio ont rapidement vu l’intérêt de Twitter et Facebook qui permettent à chacun de rebondir et où les publications sont instantanément visibles par tous. Radio France, qui compte 1,6 million de fans sur Facebook et 1,2 million d’abonnés sur Twitter, a même développé un instrument pour suivre l’activité et les sujets du moment sur ce réseau social. Il est accessible à l’adresse http://twitter.radiofrance.fr.Depuis la rentrée, fin août, le site internet d’Europe 1 permet, pour certaines de ses émissions filmées et diffusées en direct sur internet (matinale, Les pieds dans le plat, Europe midi et Des clics et des claques), de visualiser sur l’écran les commentaires en provenance des réseaux sociaux.  «Bien sûr, les animateurs s’emparent des questions publiées, il y a desphotos et, l’autre jour, un auditeur a réalisé une caricature de Cyril Hanouna qu’il a ensuite publiée», explique Jérémie Clévy, directeur des activités numériques d’Europe 1.