Les services de vidéo sur internet prennent le relais des tv mondiales

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Manne inespérée pour les producteurs audiovisuels présents au Mipcom, Netflix, Hulu, Amazon et autres services de vidéo sur internet, en pleine frénésie d’acquisition, commencent à prendre le relais des télévisions mondiales qui, elles, réduisent leurs budgets. Signe de la montée en puissance de ces nouveaux acteurs, Ted Sarandos, patron des achats de contenus de Netflix, était cette semaine l’invité vedette du grand marché mondial de l’audiovisuel, où il a détaillé mardi ses ambitions devant un auditorium bondé. Netflix est non seulement devenu producteur de séries et bientôt de films, mais aussi acquiert sans arrêt des contenus mondiaux, pour les proposer à ses abonnés dans les 50 pays où il s’est implanté. Le client rêvé pour les producteurs mondiaux.  «Nous devenons une destination pour tous les contenus : nous programmons pour le monde entier», a résumé le n°2 de Netflix, leader mondial de la vidéo à la demande sur abonnement (SVOD) qui vient de se lancer en France.  «Nous pouvons proposer des contenus locaux pour le public mondial, par exemple exporter des contenus français et ainsi leur donner une très large audience», a souligné M. Sarandos, citant le succès aux Etats-Unis de la série de Canal+ «Les Revenants», que Netflix propose depuis le printemps à ses abonnés. Autre exemple, la future série «Marseille», dont Netflix a lancé la production en France pour une sortie sur son réseau mondial en 2015-2016. Netflix vient de commander ses 1ers films : la suite du film «Tigre et Dragon», prévu pour mi-2015, qui passera en même temps sur Netflix et dans quelques salles de cinéma, et 4 films commandés à l’humoriste américain Adam Sandler. L’occasion de faire exploser la traditionnelle chronologie entre sortie en salle et vidéo à la demande. «Nous voulons accélérer ce modèle obsolète. Nos films iront directement sur Netflix», a lancé M. Sarandos.