L’Inde donne son feu vert pour des essais sur le déploiement de la 5G, sans inclure les chinois Huawei et ZTE

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L’Inde a donné son feu vert pour des essais sur le déploiement de la 5G dans le pays, sans inclure les chinois Huawei et ZTE, mais avec le soutien technologique d’autres grands noms internationaux du secteur comme Ericsson, Nokia ou Samsung. 

Les essais portant sur l’utilisation et les applications de la technologie 5G, autorisés pour une période de six mois, seront menés par quatre poids lourds indiens des télécoms: Bharti Airtel et Reliance JioInfoComm, la filiale indienne de Vodafone (Vodafone Idea) et l’opérateur public MTNL, selon un communiqué de presse publié ce mardi 4 mai par le gouvernement indien. 

Ces opérateurs s’appuieront sur plusieurs équipementiers et fournisseurs de technologie: le suédois Ericsson, le finlandais Nokia, le sud-coréen Samsung et C-DOT, le centre de recherche et développement du gouvernement indien. 

Sont notablement absents de cette liste les chinois Huawei et ZTE, dont la participation au développement de la 5G est remise en question dans plusieurs pays pour des raisons de sécurité nationale. 

Ainsi l’Australie, le Royaume-Uni ou la Suède ont banni Huawei de la quasi-totalité de la construction de leur réseau internet mobile à très haut débit 5G. 

Les essais en Inde «devront être conduits dans des zones rurales et semi-urbaines (…) afin que les avantages de la technologie 5G se répandent dans tout le pays et ne se limitent pas aux zones urbaines», précise le gouvernement dans son communiqué de presse. 

L’objectif de ces essais est de tester «les caractéristiques de propagation du spectre 5G» mais aussi évaluer des modèles des équipements et des fournisseurs choisis, tester la technologie locale et des applications comme la télémédecine, la télé-éducation, la réalité augmentée/virtuelle ou encore la surveillance agricole par drone. 

New Delhi avait, en septembre dernier, banni en masse des applications mobiles chinoises, accusées de «permettre des activités «préjudiciables à la souveraineté et l’intégrité de l’Inde, la défense de l’Inde, la sécurité de l’Etat et l’ordre public», sur fond de différend frontalier avec la Chine.