L’Oscar, une porte ouverte à de très gros contrats publicitaires

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L’Oscar garantit une exposition médiatique universelle et la gloire à Jean Dujardin et pourra lui rapporter de très gros contrats pub, s’il le souhaite, en dépit d’une image très contrastée selon les pays, assure un expert. Jusqu’à présent, l’acteur s’est gardé de se vendre à quiconque mais les sollicitations ne vont pas manquer, remarque Paul Morizet, représentant pour l’Europe et les pays émergents de la société Greenlight. Pour cet expert en marketing de célébrités, l’interprète de «The Artist», Oscar du Meilleur acteur à Hollywood, présente un profil tout à fait singulier. «Il s’est forgé aux Etats-Unis une image très glamour, celle d’un Latin Lover haut de gamme, limite Rudolph Valentino, tandis qu’il garde en France celle d’un gars populaire, accessible et pétri d’humour», note-t-il. «Je n’ai jamais vu pareille dichotomie d’images», insiste M. Morizet. «D’un côté le gars tiré à 4 épingles, de l’autre l’héritage du sit-com télévisé «Un Gars, une Fille» dans lequel je ne suis pas sûr que les consommateurs du luxe se retrouvent». Pour cet expert, un véritable défi sur le marché pub. «Chez les femmes, on s’attache davantage et souvent uniquement à la beauté, au physique. Mais chez les hommes, les hobbies ou les traits de caractère, les valeurs véhiculées, comptent tout autant», poursuit-il. Ainsi de George Clooney avec cette image de «coolitude» détachée, ce sens de l’autodérision pour vanter un célèbre café. Ou de Sean Connery, associé à des bagages ultra-chics. De Jean Dujardin, dont les intérêts sont défendus par son frère avocat, Paul Morizet assure qu’il «marche au feeling»: il peut s’associer «si le produit lui plaît, ou s’il a un projet à financer». Dans tous les cas, les stratégies de marketing finissent par bénéficier aux 2, l’acteur et le produit de luxe qu’il vante.