«Maléfique» revisite «La belle au bois dormant»

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La sorcière Maléfique, qui a terrorisé des générations d’enfants dans «La Belle au bois dormant» de Disney, revient en chair et en os sous les traits d’Angelina Jolie, dans une relecture moderne du conte qui veut éclairer «le côté humain» du sinistre personnage. «Maléfique», qui sort mercredi en France et en Belgique (le 30 mai en Amérique du Nord), apparaît comme un monument à la gloire d’Angelina Jolie – interprète, productrice et colonne vertébrale du film – qui offre une incarnation saisissante de la sorcière aux pouvoirs illimités. Port altier, cornes menaçantes, pommettes aiguisées, regard surnaturel et sourire carnassier, l’actrice de 38 ans n’a pas lésiné sur les effets pour épouser au plus près l’esthétique de Maléfique, telle que l’avait définie le légendaire animateur Marc Davis dans le classique de Disney de 1959. «C’était à la fois un grand plaisir et un défi énorme d’avoir pour référence un personnage original tellement extraordinaire, et nous voulions être sûrs de lui rendre justice», déclarait récemment l’actrice lors d’une conférence de presse à Paris. «Elle m’effrayait quand j’étais enfant, mais je l’adorais, elle me fascinait. Alors je ne voulais rien faire qui puisse être décevant pour tous les gens qu’elle a impressionnés pendant toutes ces années», a-t-elle ajouté. «Maléfique» se veut à la fois une relecture du conte – avec plusieurs libertés qui ne manqueront pas de faire se lever quelques sourcils – et une plongée dans le passé de la sorcière, pour expliquer sa cruauté. Robert Stromberg, pour la première fois derrière la caméra après une brillante carrière de chef décorateur – il a gagné deux Oscars pour «Avatar» et «Alice au pays des merveilles» – observe lui aussi qu’il aurait été «ennuyeux» de seulement faire un film sur «une méchante sorcière».