Marché publicitaire: une activité plurimédia qui ralentit

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En novembre, le marché publicitaire plurimédia évolue à +2,4% en valeur avec un ralentissement de croissance comparé aux 3 derniers mois, selon le dernier focus de Kantar Media sur les investissements publicitaires bruts du marché plurimédia français. L’activité semble plus favorable pour la radio (+6,6%), la télévision (+6,2%) et le cinéma. Au cumul, les investissements bruts augmentent de +2,4% également. 

En radio, les recettes brutes progressent de +6,6% avec des stations généralistes qui évoluent plus vite que les musicales (+7,2% vs 6,3%). En volume, le constat est plus contrasté puisque seules les stations musicales développent leur durée publicitaire (+6,6%) tandis que les généralistes se maintiennent tout juste (-0,3%). Les programmes locaux présentent des résultats en hausse de +3,8% en valeur brute. Les principaux secteurs augmentent leurs investissements bruts sur le média, à l’image de la distribution (+5,7%), de l’automobile (+9,9%) et des établissements financiers (+12,1%). Ensemble, ces 3 secteurs contribuent pour 2/3 à la croissance de la radio en valeur. Sur le cumul annuel, les recettes brutes de la radio augmentent de +8%.

La télévision enregistre quant à elle +6,2% de recettes brutes en novembre. Les chaînes de la TNT continuent de soutenir le média en valeur (+14,4%) tandis que les chaînes historiques évoluent plus modestement (+1,5%). En volume, le constat est le même avec une stabilisation de la durée publicitaire sur les chaînes historiques (+0,5%) contre une forte progression du segment TNT (+58%) qui compte une nouvelle offre depuis décembre 2012. Le portefeuille de la télévision souligne un désengagement de la part de ses deux secteurs phares: alimentation (-4,8%) et hygiène beauté (-4,9%). A l’inverse, les constructeurs automobiles (+24,9%) et les distributeurs (+10,8%) renforcent significativement leur présence. Au cumul, la télévision progresse de +6,4% en valeur.

En presse, le mois de novembre affiche des indicateurs dans le rouge avec -3,8% de recettes brutes et une pagination en repli de -8,1%. Le repli d’activité est plus marqué ce mois-ci sur les quotidiens nationaux qui perdent -4,8% de recettes brutes et -6,7% de pagination publicitaire.

Le segment est pénalisé par le repli des secteurs mode (-18,4%) et services (-43,3%), même si les constructeurs automobiles (+38%) et les établissements financiers (+18,3%) accroissent, de leurs côtés, leurs budgets bruts sur le média. Sur les magazines, la baisse se poursuit en valeur (-2,5%) et en volume (-6,7%) en novembre. La mode (-4,7%) et la distribution (-9,7%) sont les secteurs les plus pénalisants pour le segment qui enregistre malgré tout des hausses budgétaires de la part de l’hygiène beauté (+12,6%) et l’automobile (+6,8%). Au cumul, les recettes brutes de la presse affichent -1,5%.

Le cinéma enregistre un bon mois de novembre (+77,9%) avec des secteurs particulièrement dynamiques : culture loisirs (x2,6), hygiène beauté (x2,2) et établissements financiers (x7,2). Sur le cumul, ses recettes brutes progressent de +7,2%.