Nicolas COPPERMANN, Président d’Endemol France

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Quel bilan dressez-vous de la saison ?

Nicolas COPPERMANN

Nous avons vécu une saison 2013-2014 remplie de succès aussi bien dans les jeux avec «Les 12 coups de midi» et «Money Drop», que sur de grands événements tels que «Miss France», sans oublier la téléréalité avec «Secret Story» ou «Patron incognito». La saison prochaine, nous reviendrons en force avec nos marques mais aussi des nouveautés.

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La fiction, est-ce un enjeu fort pour Endemol ?

Nicolas COPPERMANN

La fiction est évidemment l’un de nos enjeux de développement puisqu’elle représente dans le groupe près de 25% du chiffre d’affaires avec des filiales très fortes et un studio à Hollywood. En France, nous avons un peu de retard là-dessus. Afin d’accélérer notre diversification, nous misons sur le développement de séries et de téléfilms événementiels, tout en restant très fort sur nos piliers traditionnels : le jeu, le divertissement et la téléréalité sous toutes ses formes. Courant août, nous tournerons un téléfilm événementiel pour TF1, «L’Emprise», écrit et réalisé par Claude-Michel Rome avec Odile Vuillemin, Fred Testot ou encore Marc Lavoine.

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La diversification, un passage obligé avec l’arrivée d’acteurs tels que Shine France ?

Nicolas COPPERMANN

L’évolution de la concurrence joue mais l’enjeu est de pérenniser notre activité en nous appuyant sur ce qui fait la force d’Endemol partout dans le monde. On ne regarde pas tellement ce que font nos concurrents. Nous examinons surtout les attentes des chaînes. L’ensemble des équipes dirigeantes, de création et de production artistique d’Endemol ont été fortement renouvelées. Sur ces bases, nous sommes assez sereins pour continuer à nous développer.

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Quels seront les futurs formats d’Endemol ?

Nicolas COPPERMANN

Il y en a beaucoup ! Parmi eux, «The Extra Mile», un format crée en Israël qui met en scène des couples divorcés qui vont se remettre ensemble pour tenter de gagner de l’argent pour leurs enfants. Nous avons aussi «Extreme Family School», un format d’éducation créé sur Channel 4 où de jeunes enfants en difficulté avec l’institution scolaire se retrouvent le temps d’un été avec leurs parents au sein d’une école. Une équipe pédagogique va leur redonner goût à l’apprentissage.

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Quid de la création française ?

Nicolas COPPERMANN

En France, il est plus facile d’adapter que de créer des formats. Les diffuseurs ont en effet besoin de «réassurance». Cet état des lieux ne nous empêche pas de mettre un coup d’accélérateur sur la création de formats. Nous développons actuellement avec les Etats-Unis un jeu français qui est en train d’être pitché aux chaînes américaines. A ce jour, nous travaillons sur quatre gros formats que nous proposons en France mais aussi à l’étranger, via nos filiales. Nous devons capitaliser sur la force du réseau international pour que des créations françaises voient le jour. L’arrivée de Stéphane Joffre-Roméas en qualité de Directeur Développement & Création, International et Communication, il y a maintenant 2 semaines, vient compléter le dispositif.

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Quelles est votre politique sur le digital ?

Nicolas COPPERMANN

D’un côté, le digital couvre l’accompagnement de nos marques TV pour proposer une expérience complète aux téléspectateurs, avant, pendant et après le programme. Par ailleurs, nous avons développé il y a maintenant 1 an «It’s Big», une chaîne sur YouTube qui enregistre plus de 170.000 abonnés. Sur cette base, nous avons décidé d’investir fortement en France et dans le monde sur le développement de programmes originaux proposés dans un 1er temps sur le digital. Il y a quelques semaines nous avons lancé «Kick On», la chaîne avec Kev Adam’s qui comptabilise déjà près de 128.000 abonnés. D’ici la fin de l’année, trois nouvelles chaînes seront lancées. L’objectif est d’en faire émerger une dizaine d’ici 2 ans.

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D’anciennes émissions d’Endemol pourraient-elles revoir le jour ?

Nicolas COPPERMANN

Il y a évidemment de nombreux formats dans le catalogue que nous retravaillons. «A prendre ou à laisser» par exemple va revenir sur D8 d’ici la fin de l’année. Nous regardons aussi un certain nombre d’autres programmes de divertissement et d’«emotainment». A titre d’illustration, nous serions ravis de remettre au goût du jour «La Fureur». Cela fait partie de nos axes de réflexions.