P. PARISH (World Productions) : « La saison 2 de Bodyguard est toujours en discussion »

1154

Disponible sur Netflix, la série «Bodyguard» est un succès planétaire que nous avons analysé avec sa productrice, dans le cadre du Festival de Télévision de Monte-Carlo. Entretien avec Priscilla PARISH, Productrice exécutive et Directrice du développement chez World Productions.

média+ :  «Bodyguard» a été un gros succès sur BBC One, battant des records d’audience chaque semaine, avant d’arriver en grande pompe sur Netflix, partout dans le monde. Comment avez-vous vécu cette réussite ? 

Priscilla PARISH : Je suis une productrice très heureuse. L’expérience a été exceptionnelle. J’ai été étonnée de la réaction du public à propos de la série. Concernant son succès mondial, on le doit évidemment au talentueux créateur et scénariste Jed Mercurio. Il a la capacité de créer des scénarios très complexes, d’apporter des retournements de situation, de développer des relations ambiguës entre des personnages ayant de fortes responsabilités.  

Avez-vous senti qu’il se passait quelque chose sur le tournage ?

Oui, dès le départ. Jed Mercurio était tout le temps sur le plateau. Et nos acteurs principaux ont vraiment du magnétisme.

«Bodyguard» est devenu la vitrine du savoir-faire anglo-saxon en matière de séries…

Ça a été un projet ambitieux en termes de production. Pour autant, la série n’a pas coûté si cher que ça. Et vous imaginez que je ne vous dirais pas le budget… Filmer à Londres était capital pour nous parce que c’est le cœur de la politique et du gouvernement anglais.

La saison 2 de «Bodyguard» est-elle actée ?

La saison 2 est toujours en discussion. Je suis désolée de ne pas pouvoir en dire plus. Je sais très bien qu’il y a une attente, mais pour le moment, je ne peux rien dire.

Depuis le succès de «Bodyguard», on a dû vous faire fait des appels du pied ?

Non, je n’ai pas l’impression d’avoir changé de dimension en tant que productrice. J’ai toujours envie de travailler avec les meilleures équipes et les meilleures infrastructures. Mais la base, c’est le scénario. La qualité de l’écriture est fondamentale. Je travaille depuis 7 ans pour la société World Productions. On y développe des comédies, des séries dramatiques mais aussi des documentaires.

Les coproductions internationales, ça vous parle ?

Bien entendu ! D’un point de vue business, c’est du gagnant-gagnant. En revanche, une fois encore, je pense d’abord au scénario et ensuite aux plateformes de diffusion. Des petites histoires sans prétention peuvent devenir d’énorme cartons. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Regardez le succès mondial de «Fleabag».

Quelle est votre politique de format ? «Bodyguard» a tenu sur 6 épisodes. Il s’agit du format le plus utilisé en Angleterre. Selon moi, il est important que le format soit servi par la série elle-même. Elle ne doit être ni trop étendue, ni trop raccourcie. Il faut trouver le juste milieu pour condenser l’action.