Thierry THUILLIER, Directeur général de LCI

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Renaissance pour LCI. Depuis le lundi 29 août, la chaîne d’information en continu du Groupe TF1 propose une nouvelle formule qui s’intègre au cœur d’une offre globale. Comment la chaîne compte-t-elle trouver sa place ? Réponse avec Thierry THUILLIER, Directeur général de LCI.

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LCI remanie sa grille pour son grand démarrage. Comment abordez-vous ce défi ?

Thierry THUILLIER

Avec enthousiasme et détermination ! LCI devient une marque globale au cœur d’une concurrence qui va stimuler nos équipes. D’une part, nous voulons exister sur le digital. Aux Etats-Unis, plus de 50% des téléspectateurs s’informent sur le mobile. Il faut que l’on épouse cet usage et que l’on prenne ce virage d’une manière massive. LCI devient donc une offre plurimédia avec une ambition «mobile first». Le site d’information du groupe, MYTF1News et Metronews ont été fusionnés sous la bannière commune LCI. Une nouvelle application est désormais disponible. Sur les réseaux sociaux aussi, c’est la marque LCI qui s’imposera. A terme, la majorité des quelque 200 journalistes et assimilés pourront travailler à la fois sur le Web et pour la télévision. Une cellule innovation de 4-5 personnes a été mise sur pied, pour réfléchir à de nouveaux formats et sur des écritures différentes. D’autre part, nous devons tenir notre rang sur le canal 26 par rapport aux autres chaînes d’info. C’est pour cela que j’insiste sur cette approche globale.

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LCI accueille de nouvelles têtes d’affiche comme Yves Calvi. Est-ce un bon moyen d’accroître votre attractivité ? 

Thierry THUILLIER

C’est un choix logique ! Cela signifie que LCI veut jouer le match en tant que nouvelle chaîne. Paradoxalement, nous sommes la marque la plus ancienne (créée en 1994) et pourtant nous lançons une nouvelle offre face à des chaînes d’information déjà bien installées. Il est normal qu’il nous faille un peu de temps pour réhabituer le public qui avait perdu l’habitude de regarder LCI. Je rappelle toujours aux équipes qu’il faut rester dans les clous d’une chaîne info. A savoir, des rendez-vous réguliers ainsi que des «breaking news» quand il le faut. LCI aura la particularité de créer des cases suffisamment attractives pour que les gens les repèrent et se disent «on vient !». Le maître-mot est d’être dans l’actu.

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LCI annonce moins de «breaking news» que ses concurrentes. Pourquoi ?

Thierry THUILLIER

Il ne faut pas banaliser les éditions spéciales. Nous devons nous laisser guider par la nature de l’information qui nécessite le «breaking news». Je ne crois pas que l’on ait l’intérêt à faire la course à l’échalote dernière BFMTV ou iTELE concernant certaines déclarations politiques, par exemple. Nous ferons le pari de les traiter, de les expliquer sans pour autant les «breaker».

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Combien de temps comptez-vous rester sur LCI ?

Thierry THUILLIER

Le plus longtemps possible. LCI est un véritable enjeu dans le Groupe. Quant aux équipes rédactionnelles, artistiques et techniques, ce sont des gens animés, guidés et impliqués.

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Concernant l’audience de LCI, payez-vous son passage tardif sur le clair ?

Thierry THUILLIER

Difficile à dire. Il est vrai que sur le strict plan de l’audience, l’expérience sur le payant ne servira pas forcément cette nouvelle aventure. La chaîne vise 0,4% d’audience en fin d’année, puis le cap de 1% à l’horizon fin 2018-2019, avec l’équilibre financier en parallèle.