TV/ Europe : l’importance de la fiction tend à se réduire

312

L’Observatoire européen de l’audiovisuel publie un rapport de synthèse sur la diffusion de fiction par un échantillon de chaînes de TV en Europe entre 2006 et 2013. Il ressort de cette étude que l’importance de la fiction dans la programmation des chaînes de TV s’est légèrement érodée au fil des ans. Pour les 13 pays analysés depuis 2006, la proportion totale a baissé de 53,1% du temps de programmation en 2006 à 50,5%. L’inclusion du Luxembourg et de l’Espagne à partir de 2006 a fait légèrement baisser ce niveau (51,3% en 2007, 48,8% en 2013). Pour les 17 pays analysés en 2013 (y compris la Pologne et le Portugal), le niveau est de 48%. La légère amélioration perceptible durant la période 2006-2013 résulte plus de l’augmentation de la diffusion de fictions nationales que d’une amélioration substantielle des œuvres à travers l’Europe. L’importance de la fiction varie suivant les genres des chaînes. Comme cela est logique, la place de la fiction est particulièrement importante dans la programmation des chaînes essentiellement consacrées au cinéma : en 2013, pour les 17 chaînes analysées, 91,7% du temps d’antenne était consacré à des programmes de fiction, dont 80% à des films. La 2de catégorie la plus consommatrice de fiction est constituée par les chaînes pour enfants et adolescents. La fiction représentait en effet 80,4% du temps de la programmation des 12 chaînes analysées en 2013, dont 51,3% occupés par l’animation. Les 32 chaînes de divertissement analysées ont consacré en 2013 53,6% de leur temps d’antenne à la fiction, dont 34% pour les séries. En ce qui concerne les chaînes généralistes, l’importance de la fiction est sensiblement plus élevée pour les chaînes privées (38,9% du temps d’antenne en 2013, dont 23,2% pour les séries) que pour les chaînes publiques (27,5%, dont 15,6% pour les séries). Les chaînes culturelles ou éducatives consacrent nettement moins de temps à la fiction (17,2% du temps d’antenne en 2013, dont 8,4% pour les films), mais on constatera qu’elles sont les seules à faire un effort pour les films de court métrage (1% de leur programmation contre 0 ou 0,1% pour les autres catégories de chaînes).