«Xenia» à Cannes malgré un tournage laborieux

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Entre la fermeture du jour au lendemain d’une chaine publique supposée financer le film et l’extrême droite venue faire un tour sur le tournage, «Xenia» a été «difficile» à terminer, mais Panos Koutras est tout à sa joie d’être à Cannes. Road movie mettant en scène 2 jeunes frères albanais à la recherche de leur père grec pour obtenir sa nationalité, «Xenia» (hospitalité en grec) parle des remous universels de l’adolescence, de la fraternité, sur fond de questions d’intégration, d’immigration, d’homosexualité et de crise. D’Athènes à Thessalonique, Dany, 16 ans, homosexuel efféminé (Kostas Nikouli), et Oddy, 18 ans (Nikos Gelia), plus mûr et désenchanté, vont vivre une nouvelle odyssée marquée par la haine, l’indifférence et apprendre à compter l’un sur l’autre.La crise transparaît dans le film sous la forme d’un hôtel de luxe à l’abandon dans lequel les 2 frères trouvent refuge. Il appartenait à une chaîne, «Xenia», construite à la fin des années 50 et symbole d’une Grèce jadis prospère.