MEDIA +
Après un passage à vide l’année dernière, le JT de 20H de TF1 a été repositionné en septembre. Nouveau présentateur, chapitrage plus lisible des titres, césure en milieu d’édition… Votre travail semble avoir porté ses fruits. Qu’en pensez-vous ?
CATHERINE NAYL
Je suis satisfaite du travail accompli depuis plusieurs mois par la rédaction. Nos efforts ont été récompensés en termes d’audience puisque les téléspectateurs reviennent nous voir, bien que nous soyons dans un univers à 25 chaînes. La voie sur laquelle nous nous sommes engagés semble être la bonne puisque nous sommes aujourd’hui dans une dynamique positive, y compris en interne. Même s’ils sont concurrencés, les journaux de 20H conservent un statut particulier dans la vie d’une chaîne, dans la structure de grille et dans le cœur des téléspectateurs. Notre travail a été de repositionner le journal autour de choix plus assumés, plus drastiques qui apportent beaucoup plus de lisibilité à nos téléspectateurs. A l’avenir, nous allons non seulement nous appuyer encore plus sur l’infographie, mais aussi sur la scénographie du journal, qui assoit une certaine forme de pédagogie.
MEDIA +
Votre souhait était de «faire un peu le ménage» dans le JT en proposant «moins de sujets». Conservez-vous cette logique ?
CATHERINE NAYL
Absolument ! Les gens sont abreuvés d’informations tout au long de la journée. A un moment donné, nous devons leur proposer des thèmes d’actualité sélectionnés sur le volet. Avec moins de sujets mais plus approfondis, nous leur proposons une réelle alternative.
MEDIA +
Des évolutions sont-elles à prévoir dans vos journaux ?
CATHERINE NAYL
Pour les mois et les années à venir, nous travaillons sur une politique de rebond beaucoup plus importante vis-à-vis de la télévision digitale. A TF1, nous disposons d’une vidéothèque très complète ainsi que d’une bibliothèque graphique (cartes, infographies, 3D,…) que nous voudrions partager avec les internautes et les téléspectateurs. Nous travaillons actuellement dessus, en corrélation avec notre outil digital «CONNECT».
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Les opérations spéciales étaient votre point faible l’année dernière. Pensez-vous pouvoir les reprendre en main ?
CATHERINE NAYL
Sur les dernières opérations spéciales couvertes par TF1, que ce soit le 14 juillet dernier, ou sur la spéciale «Habemus papam» la semaine dernière, nous nous sommes positionnés devant France 2. Notre travail s’articule autour de deux axes: 1) Capitaliser sur la valeur ajoutée, la compétence et l’expertise de nos experts et journalistes. 2) Proposer aux téléspectateurs des choses qu’ils ne verront pas ailleurs.
MEDIA +
Au-delà du JT, développez-vous d’autres magazines d’info ?
CATHERINE NAYL
Nous ne travaillons pas à la construction de nouveaux magazines. Nous préférons nous concentrer sur nos deux marques fortes: d’un côté, «Reportages» qui existe depuis 25 ans et qui réunit en moyenne 5 millions de téléspectateurs, et de l’autre, «Sept à huit» qui chaque dimanche attire entre 4,8 et 5 millions de fidèles. N’oublions pas «Harry Roselmack en immersion», un magazine plus épisodique qui nous tient également à cœur.
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Le Groupe TF1 travaille sur un nouveau modèle pour LCI. Cette réflexion porte à la fois sur le modèle économique et le format de la chaîne. Avez-vous des idées de ce que vous souhaitez en faire ?
CATHERINE NAYL
Tout d’abord, nous essayons de ne pas nous laisser influencer par des idées trop précises que nous pourrions avoir. Comme dans toute réflexion, nous nous autorisons toutes formes de pistes. On ne s’interdit rien, que ce soit en termes de distribution ou de repositionnement éditorial. Nous nous donnons jusqu’au mois de juin pour établir des recommandations. Mais je considère aujourd’hui LCI comme une chaîne d’information différente de ses concurrentes, et qui possède une politique d’approfondissement singulière.
MEDIA +
Selon les dernières rumeurs, TF1 aurait proposé à Canal+ une fusion LCI/I>Télé. Confirmez-vous l’information ?
CATHERINE NAYL
Non je démens cette information !
