F. PESENTI (SFR Sport) : « Notre bouquet doit satisfaire tous les membres de la famille »

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François PESENTI, Directeur général de SFR Sport

Le bouquet SFR Sport est constitué de 5 chaînes thématiques dédiées au sport. Après l’arrivée de la Premier League, c’est au tour de la boxe d’être investie. Au programme, des affiches internationales, le retour des «World Series of Boxing» et la quête du graal par les «Fighting Roosters». Comment SFR opère-t-il pour renforcer son catalogue ? Réponse avec François PESENTI, Directeur général de SFR Sport.

MEDIA +

SFR Sport impose son ambition dans le domaine de la boxe. Quelle est votre stratégie ?

FRANÇOIS PESENTI

La boxe est un sport éminemment populaire. Nous l’avons vu aux Jeux Olympiques, c’est un vrai exemple d’insertion sociale et de réussite. Les championnes et champions de boxe sont toujours exemplaires d’engagement, de travail et de valeurs. C’est à la fois un beau sport mais aussi un spectacle attrayant qui a sa place à la télévision et qui sera traité dans toutes ses dimensions, des meilleurs champions amateurs aux grands professionnels. C’est une histoire complète que l’on veut raconter. Certaines compétitions ont été acquises, d’autres coproduites par le groupe. Pour résumer, SFR Sport à l’ambition de devenir le bouquet TV n°1 de la boxe en France en termes de volume de programmes, de nombre de combats diffusés, de variétés de boxe proposées. Trois chaînes seront mobilisées pour 200 heures d’antenne. Notre promesse repose sur des partenariats exclusifs avec la Fédération Française de Boxe et l’Association Internationale de boxe Amateur, la WSB et TOP RANK. Je ne peux pas concevoir ce type d’investissement sans une relation partenariale très forte avec les fédérations et les ligues.

MEDIA +

En investissant la boxe, vous vous opposez frontalement à CANAL+ qui vient lui aussi de réinvestir la discipline…

FRANÇOIS PESENTI

De part sa nature, une offre comme SFR Sport est mécaniquement en concurrence avec les autres bouquets sportifs. Nous sommes dans une zone de compétitivité sur tous les sports, et pas simplement sur la boxe. Toutefois, nous ne voulons pas investir dans toutes les disciplines. SFR Sport souhaite se concentrer sur les sports puissants, dont nous pouvons, pour certains, porter les équipes françaises.

MEDIA +

Est-ce la logique de votre investissement ?

FRANÇOIS PESENTI

Oui, c’est le sens de notre démarche dans la boxe, l’athlétisme et le basket français. Nous voulons être les chaînes de sports référentes de ces disciplines. Cette volonté s’inscrit en complément de la Premier League et de nos catalogues de droits. Nous sommes en mesure aujourd’hui de proposer un bouquet varié de disciplines dont l’objectif est de satisfaire tous les membres de la famille. Il faut que tout le monde y trouve son compte. Avec un investissement notable dans certaines disciplines, les fans de ces sports considèreront, je l’espère, nos chaînes comme référentes en la matière. Concernant la boxe et l’athlétisme, nous sommes sur des investissements rationnels et raisonnables qui nous permettent de compléter notre catalogue. Nous développons ainsi du savoir-faire et de la satisfaction auprès de nos abonnés.

MEDIA +

Quelles nouvelles disciplines sportives pourraient intéresser SFR Sport ?

FRANÇOIS PESENTI

L’objectif de l’année 2017 est de consolider notre activité sur les grandes disciplines qui existent déjà à l’antenne. C’est le cas des championnats anglais de football et de rugby avec lesquels nous avons démarré. Il y a aussi le basket et l’athlétisme français sur lesquels nous souhaitons monter en puissance. Beaucoup d’échéances arrivent à l’horizon 2018-2019. Nous verrons avec les responsables du groupe où il est opportun de se positionner au vu de notre stratégie vis-à-vis des abonnés de SFR et dans le cadre des chaînes de sports. Nous n’irons pas n’importe où, n’importe comment. Tout cela relèvera d’une stratégie, d’une réflexion et d’une prudence mesurée.

MEDIA +

Est-il possible que vous vous retiriez de certains sports ?

FRANÇOIS PESENTI

Pas à ce jour ! Nous avons plutôt tendance à construire. SFR Sport s’appuie sur une demi-douzaine de sports importants autour desquels nous devons affiner l’offre. Sur la base de notre catalogue qui est travaillé aujourd’hui avec l’ensemble des médias du groupe, gratuits comme payants, nous tenterons de bâtir un peu plus encore notre bouquet, et ce avec d’autres disciplines mais aussi en renforçant certains sports ayant encore du potentiel.

MEDIA +

L’attractivité se manifeste-t-elle déjà sur SFR Sport ? 

FRANÇOIS PESENTI

Nous sommes satisfaits de la dynamique commerciale qui a été créée grâce à la politique de convergence et de nouveaux contenus du groupe. Un opérateur comme le nôtre qui est capable d’amener une variété de contenus au-delà de son service de haut débit, a indiscutablement un atout considérable. Les clients l’ont bien compris. L’attractivité et la satisfaction ont été boostées depuis septembre grâce à ces investissements dans les contenus. (A ce jour, les chaînes sont distribuées auprès de 6 millions d’abonnés TV, 12 millions d’abonnés mobile, ndlr).