Sky: croissance du bénéfice brut au 1T

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Le groupe britannique de télévision Sky a fait état jeudi d’une croissance de 11% de son bénéfice brut d’exploitation au 1T de son exercice 2017-2018, grâce à l’arrivée de nouveaux abonnés à ses services payants. Sky a diffusé un communiqué de résultats au ton optimiste à quelques heures d’une AG de ses actionnaires, qui vont se pencher sur la réélection du président du groupe, James Murdoch. Ce dernier est contesté par des actionnaires minoritaires qui voient un conflit d’intérêt dans sa position. M. Murdoch est un membre éminent de la famille Murdoch, propriétaire du groupe américain de cinéma et de télévision 21st Century Fox, qui veut acheter les 61% de parts de Sky qu’il ne possède pas encore pour quelque 15 milliards de dollars (12,8 milliards d’euros). En attendant, le DG de Sky, Jeremy Darroch, s’est réjoui d’«un bon début d’exercice comptable, avec une croissance des revenus solides et d’excellents progrès de notre bénéfice». Le bénéfice brut d’exploitation (Ebitda) a grimpé de 11%, à 582 millions de livres (650 millions d’euros), entre le 1er juillet et le 30 septembre, période qui constitue le 1er trimestre de l’exercice comptable 2017-2018 de Sky. Le groupe a souligné avoir maintenu stables ses coûts opérationnels, bien qu’il ait dû débourser davantage pour la diffusion au Royaume-Uni de la Premier League anglaise de football, qui constitue un axe majeur de son offre de télévision payante. Le c.a. de Sky a augmenté pour sa part de 5%, à 3,296 milliards de livres (3,675 milliards d’euros). Présent principalement dans 5 pays (Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Autriche et Italie), le groupe s’est félicité d’avoir gagné 160.000 nouveaux clients, attirés entre autres par la campagne menée par Sky autour de la sortie de la 7ème saison de la série à succès «Game of Thrones», dont elle dispose des droits de diffusion sur ces 5 pays. Cette croissance a été alimentée pour plus de la moitié par l’activité en Allemagne et en Autriche, le reste au Royaume-Uni et en Irlande. Le groupe a aussi mis en avant l’augmentation des souscriptions aux diverses offres qu’il commercialise (tv, connexion internet, téléphonie fixe, et même mobile pour le Royaume-Uni, streaming). Sky a également souligné la forte croissance de ses revenus au Royaume-Uni, tirés de la vente de vidéos à la demande, tandis qu’en Allemagne et en Autriche, le groupe a engrangé une hausse de sa part de marché dans la tv payante, avec désormais plus de 5 millions d’abonnés dans ces 2 pays au total.