Jeudi dernier se tenait la conférence de presse de présentation de «Top Gear», la nouvelle grosse production de RMC Découverte. Afin de nous parler du programme et de la stratégie globale de la chaîne, média+ s’est entretenu avec Alain WEILL, PDG de NextRadioTV.
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«Top Gear» débarque le 18 mars en Prime sur RMC Découverte. Que se cache-t-il derrière cette volonté d’investissement ?
Alain WEIL
RMC Découverte veut être une chaîne référente dans le documentaire et le «Factual Entertainment». Au bout de deux ans, il était logique d’envoyer un signal fort. Et avec la version française de «Top Gear» (BBC Wordwide France – 10X60’), nous montrons ce que nous pouvons faire de la chaîne demain. «Top Gear» est l’une des émissions emblématiques de la BBC depuis près de 40 ans (22 saisons à ce jour). Il s’agit du format TV le plus regardé dans le monde avec 350 millions de téléspectateurs dans 214 pays. Pour l’adaptation du format en France, nous conservons ce qui a fait le succès de ce divertissement automobile : trois présentateurs (Bruce Jouanny, Philippe Lellouche, Le Tone), des défis, des invités, des tests spectaculaires, des véhicules et des courses impressionnantes, sur fond d’humour décalé.
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Choisir une licence connue, était-ce une nécessité pour débloquer le budget ?
Alain WEIL
Disons que c’était un mélange de prudence et de bon sens. «Top Gear» est l’émission qui fonctionne le mieux sur RMC Découverte. Si nous n’avions pas acquis la licence française, le risque était de voir une autre chaîne, plus importante, la récupérer. Nous nous sommes dits, l’occasion fait le larron et nous avons fait le saut. Je suis très satisfait des premiers indicateurs. Les relations avec les annonceurs sont très bonnes. De ce point de vue, c’est déjà un succès. En Angleterre, l’audience de ce programme est quasiment équilibrée entre hommes et femmes. Cette idée de la mixité de l’audience était un élément intéressant.
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Vos investissements se concentrent-ils essentiellement sur le Prime ?
Alain WEIL
En Prime Time, nous proposons essentiellement des premières diffusions. Ensuite, tous nos programmes ont vocation à être rediffusés sur les différentes tranches de la chaîne. Avec 1,2% de part d’audience, RMC Découverte est aujourd’hui la première des six nouvelles chaînes de la TNT lancées il y a deux ans. Nous sommes clairement identifiés et nous proposons le plus de programmes inédits. Les téléspectateurs ne s’y trompent pas. Nous ne voulons pas être perçus comme une chaîne de deuxième division. Pour cela, il faut innover et investir.
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Pour la montée en gamme de RMC Découverte, allez-vous poursuivre l’adaptation de licences étrangères ?
Alain WEIL
Nous allons miser sur les deux. Nous essaierons de trouver de nouvelles licences étrangères qui fonctionnent à travers le monde, ainsi que des idées originales. Nous avons déjà lancé 160 heures de productions françaises avec 42 sociétés de productions (soit un investissement global de 7,6M€, ndlr). L’enjeu est d’être à 40% de production française en 2016 et nous y serons. Par ailleurs, RMC Découverte aurait pu être à l’équilibre financier dès 2015. Mais plutôt que d’équilibrer plus vite, nous préférons investir pour faire monter l’audience. Nous jouons sur le long terme et nous souhaitons aller au delà de 2% de pda.
