CNC/ financement de la production ciné: présentation des 1ères mesures en juin

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Frédérique Bredin, présidente du CNC (Centre national du Cinéma et de l’Image animée), a annoncé lundi à Cannes que les premières mesures sur le financement de la production et la distribution cinématographique, seront présentées courant juin. 

«Nous serons amenés courant juin à proposer des premières mesures importantes, structurantes, notamment sur la question essentielle de la transparence de la filière et de la maîtrise des coûts des films», a déclaré Mme Bredin, à l’occasion du bilan du CNC présenté lors du festival de Cannes. Plus de transparence dans les comptes des films, des budgets plus raisonnables, attirer les capitaux privés, adapter aides et fiscalité : dévoilé en janvier, le rapport Bonnell a avancé 50 propositions pour adapter le modèle français de financement du cinéma à l’heure du numérique. 

Cette «feuille de route» est issue d’une réflexion menée pendant sept mois dans le cadre des Assises du cinéma français dont la deuxième édition s’est tenue mercredi. La présidente du CNC a ajouté que «sans tarder, des mesures sur tous les autres sujets (production, distribution et diffusion des films) seront également proposées». 

A propos de la chronologie des médias (sortie d’un film en salles puis DVD, téléchargement et diffusion TV), Frédérique Bredin «souhaite que la phase de consultation et d’échanges puisse aboutir rapidement, d’ici l’été, à une modification qui permette à la fois d’intégrer les nouveaux usages tout en respectant l’importance de la contribution économique de chacun des acteurs». 

Le Centre national du Cinéma et de l’Image animée prévoit de faire des proposions en juin. 

Au cours de la conférence du Centre national du Cinéma et de l’Image animée en présence de nombreux professionnels du 7eme art, la ministre de la culture a de son côté indiqué, à la veille des élections européennes, qu’il «n’est pas question de remettre en cause ce qui a été obtenu pour la culture». 

Aurélie Filippetti s’est dite «déterminée à veiller sur l’écosystème fragile et exigeant» du cinéma et de la culture en général. 

Réaffirmant que «la mission de la France est de défendre l’exception culturelle», la ministre de la culture a affirmé à propos de la chronologie des médias «qu’il n’est pas question de fragiliser ceux qui financent la création, mais de donner plus de force et de souplesse» et de s’adapter «aux usages d’aujourd’hui». 

La ministre a aussi rendu un vibrant hommage à Gilles Jacob, président du festival de Cannes en fin de mandat.