Entretien avec… David Tomatis, Vice-Président délégué du Sportel

    Le Sportel, rendez-vous international des programmes de sport pour la télévision, ouvrira ses portes du 15 au 18 octobre à Monaco. A cette occasion, David Tomatis, Vice-Président délégué du Sportel revient pour média+ sur le programme du salon.

    média + : Pouvez-vous nous présenter le Sportel?

    David Tomatis : Le Sportel Monaco est avant tout un marché de droit de programmes sportifs pour la télévision et les nouveaux médias c’est-à-dire que c’est le lieu où se rencontrent les acheteurs et les vendeurs de droits de programmes sportifs provenant du monde entier. C’est l’activité principale du Sportel, c’est la spécificité de cet événement qui est le seul existant dans le monde. Nous n’avons pas de concurrent et nous sommes les seuls à faire ce type d’événement spécialisé dans les programmes de sport pour la télévision. Autour du marché qui rassemble plus de 2 000 professionnels venant d’environ 70 pays à travers le monde, il y a une concurrence, des compétitions comme «Les podiums d’or» qui récompensent les meilleurs ralentis sportifs. Il y a aussi un certain nombre de tables rondes qui intéressent les professionnels. Notre particularité c’est que l’on peut trouver des programmes sportifs sur tous les sports existant dans le monde. Nous parlons de football européen et international, de rugby. Nous avons des sociétés de marketing qui peuvent vous vendre du ski, du volley-ball, nous avons toutes les fédérations internationales qui sont présentes.

    média + : Combien de personnes attendez-vous pour le Sportel 2007 ?

    David Tomatis : Nous attendons entre 2 400/2 500 participants cette année. Nous sommes dans une augmentation de l’ordre de 20% sur le nombre de participants et sur le marché nous sommes sur une augmentation de plus 30% en terme de surface d’exposition par rapport à l’année dernière. Les 30% de cette année font suite à pratiquement trois années consécutives d’augmentation de 15/20% à chaque fois. C’est un salon qui progresse chaque année.

    média + : Quelles sont les tendances du marché ?

    David Tomatis : Aujourd’hui, c’est vrai que la particularité est le développement des nouvelles technologies et notamment le développement de la télévision sur le mobile. Nous, ça fait déjà deux ans qu’on l’annonce dans notre manifestation, donc on était un peu avant-gardiste. Nous avons présenté les technologies liées à ces innovations, c’est aujourd’hui un secteur qui devient mature où il y a un modèle économique existant c’est-à-dire que cela va permettre aux détenteurs de droits d’accroître leurs recettes puisqu’ils vont pouvoir vendre un même produit pour une diffusion sur la télévision, pour la télévision sur Internet et maintenant pour la diffusion sur les téléphones portables. C’est un sujet que l’on va aborder à la fois au travers du marché avec les détenteurs de droits qui seront présent et au travers d’une table ronde qui concernera la télévision personnelle sur mobile.

    média + : L’année dernière, le thème principal était la HD. Qu’en est-il pour cette année ?

    David Tomatis : Cela fait pas mal d’années que l’on parle de la HD. Ce n’est plus un sujet d’actualité, c’est une technologie qui a permis et qui permet aujourd’hui une qualité de rendu au niveau de l’image assez extraordinaire par rapport à la télévision traditionnelle. Mais aujourd’hui, les enjeux économiques tournent autour de la télévision sur mobile.

    média + : Pensez-vous qu’Internet soit l’avenir ?

    David Tomatis : Au cours des dernières années, c’est un sujet qui a fait l’actualité. Je crois qu’il y avait des attentes qui finalement ont été déçues parce qu’elles étaient trop importantes. Tout le monde a pensé un moment donné que l’Internet allait remplacer la télévision. Ce qui n’est pas le cas. On s’en rend compte aujourd’hui même s’ il y a une certaine tranche d’âge de consommateurs notamment les jeunes (15-25 ans) qui passent beaucoup de temps devant leur écran d’ordinateur, ça reste un moyen de regarder des images très individualistes. Vous n’allez pas vous réunir à 3 ou 4 autour d’un ordinateur pour regarder les images. Internet dans le domaine du sport s’est révélé comme un produit complémentaire par rapport à des offres comme la télévision. C’est-à-dire qu’Internet a été un complément à la diffusion des images. Ça permettait d’apporter un supplément d’informations, de statistiques sur les programmes sportifs sur tel ou tel événement sportif. Internet a sa place, mais au niveau du poids économique en terme de diffusion d’images, ça reste en deçà de la télévision. Par contre, ce qui est intéressant pour les détenteurs de droits ce sont en fait surtout les sites Internet qui peuvent diffuser des images de sport car le potentiel en terme de recette publicitaire est énorme, notamment pour les projections pour le futur. Mais je pense qu’il faut distinguer la diffusion d’un programme sportif sur Internet et un site Internet qui est susceptible de générer des recettes publicitaires. Il y a deux aspects qui sont un peu différents mais qui aujourd’hui se rejoignent.

    média + : Allez-vous développer un événement autour des Jeux Olympiques de Pékin pendant le Sportel ?

    David Tomatis : Nous avons eu au cours des dernières années des représentants du Comité d’Organisation de Pékin qui ont eu l’occasion de venir présenter l’état d’avancement des préparatifs. Cette année, ça ne sera pas le cas. Il n’est pas prévu d’opérations particulières autour de Pékin. Nous organisons un deuxième marché au mois de mars depuis plus de 12 ans qui est itinérant et qui va d’un continent à l’autre. En mars 2008, nous avons prévu d’organiser ce marché à Shanghai en Chine à quelque mois des JO d’été de Pékin. Cela permettra à ce moment-là de faire un point de la situation mais dans le temps très rapproché par rapport aux JO et en plus sur place.