MEDIA +
Vous êtes la productrice de la nouvelle marque musicale de France 2 «Alcaline». Pour quelle raisons avez-vous remporté l’appel d’offre ?
Elsa CAILLART
En dehors de la télévision, j’ai la chance de collaborer avec de nombreux artistes. Il y a plus d’un an, j’ai remporté un appel d’offre pour produire les «Concerts uniques» de France TV. Il s’agissait d’une série de live événementiels dans des lieux atypiques avec des artistes tels que Jean-Louis Aubert, Julien Clerc, Julien Doré ou Laurent Voulzy. Ce programme a rencontré non seulement un beau succès d’audience (800 000 téléspectateurs lors de la 1ère) mais a plu à France 2. Face à ce succès, la chaîne a été séduite par notre proposition autour d’«Alcaline» déclinée en pastille quotidienne, en magazine hebdomadaire et en concert mensuel.
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Avec «Alcaline», vous mettez-vous la pression de remplacer des marques telles que «Taratata» ?
Elsa CAILLART
Je sais que l’attente est grande mais je ne me mets pas de pression. Je mêle plaisir et exigence dans mon travail. Avec «Alcaline», coproduit avec Grand Angle Productions (Jean-Luc Millan) et Angora Productions, nous proposons quelque chose de différent de «Taratata», «Hebdo musique mag» ou encore «CD’Aujourd’hui».
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Comment avez-vous justement construit votre offre musicale pour France 2 ?
Elsa CAILLART
Du lundi au vendredi à 20h40 dans «Alcaline, l’instant» (1’30’’), nous mettons chaque jour à l’honneur un artiste à travers un extrait de clip, de concert, d’interview, etc. Sur «Alcaline le mag» (50’), diffusé les trois premiers jeudis du mois vers 23h20, nous revenons à un concept sans animateur. Je trouve que c’est très polluant. L’artiste se suffit à lui-même. Stromae et Gaëtan Roussel inaugurent le concept avec la promesse d’un live et d’une interview intimiste. Pour les trois prochains numéros que nous tournerons le 1er octobre, nous aurons Zazie, BB Brunes, et Julien Doré. Enfin, «Alcaline le concert» (80’) sera diffusé quant à lui le 4ème jeudi du mois. Les deux premiers artistes à se prêter à l’exercice sont M puis Christophe Maé. Pour les live, on ne s’empêchera pas de capter des concerts en dehors du Trianon, dans des lieux insolites.
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Quelle est votre patte de productrice ? Que pensez-vous apporter à l’offre musicale de France 2 ?
Elsa CAILLART
Tout d’abord, la réalisation est différente. Je travaille avec des réalisateurs de concerts (Thierry Teston et François Goetghebeur notamment) n’oeuvrant pas nécessairement pour la télévision. Alexandre Ehrmann, le programmateur, travaille depuis des années chez Universal. Il m’apporte une vision que n’aurait pas un programmateur tv. Mon équipe vient aussi bien de l’art contemporain pour la scénographie, que de la direction artistique dans la musique.
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Avez-vous la volonté de décliner «Alcaline» en produits dérivés ?
Elsa CAILLART
Nous y réfléchissons avec Yann Chapellon, Directeur de la Diversification à France TV. Mais aujourd’hui nous sommes dans l’urgence du lancement. Du coup, ce n’est pas à l’ordre du mois de septembre.
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En regroupant ses émissions musicales autour d’une seule licence, France 2 souhaitait faire des économies. Réussissez-vous à rationnaliser vos budgets ?
Elsa CAILLART
Absolument ! Mais je ne vais pas gagner beaucoup d’argent. Ce n’est pas grave, j’ai accepté l’offre en connaissance de cause. J’ai fait le pari de tout mettre dans l’image. Nous tournons le magazine au Trianon, avec 3 émissions enregistrées par jour pour raisons économiques. Alors, lorsqu’on évoque la polémique «Taratata», il s’agit d’une fausse controverse. C’est une émission que France 2 ne pouvait plus se payer et qui rassemblait 200 000 téléspectateurs. J’espère que nous ferons plus d’audience, mais en même temps, nous coûtons deux fois moins cher.
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D’autres projets en cours ?
Elsa CAILLART
Absolument ! Nous allons coproduire avec Gérard Lacroix (Morgane Groupe) au Cirque d’Hiver, «Le Gala de l’Union des Artistes» mis en scène cette année par Isabelle Nanty. Captation prévue le 18 novembre pour une diffusion durant la période des fêtes sur France 2. Le rôle du Monsieur Loyal sera incarné par Elie Semoun.
