Entretien avec Véronique MARCHAT, Directrice Générale GMT Productions

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«Flics» saison 2 débarque les 17 et 24 novembre en Prime sur TF1. La saison contient seulement 4 épisodes de 52’, est-ce suffisant pour installer un rendez-vous ?
Véronique MARCHAT
Avec «Flics», nous ne souhaitons pas installer de rendez-vous. Cette fiction doit rester un événement. Élue meilleure série au Festival de la Fiction de La Rochelle en 2011, nous avons mis deux ans et demi à produire la saison 2. La série a été très difficile à produire puisque nous mettons à l’image des scènes d’action sophistiquées, mais pour lesquelles nous n’avions pas assez de financement. Nous ne gagnons pas d’argent sur cette série. Néanmoins, nous réfléchissons à une 3ème saison.
MEDIA +
«Julie Lescaut» est de retour sur TF1 avec un nouvel épisode le 1er décembre. Après 22 ans de service, le personnage a-t-il encore de la ressource pour perdurer ?
Véronique MARCHAT
Véronique Genest qui incarne «Julie Lescaut» sur TF1 avait déclaré «qu’il faudra bien que la série s’arrête un jour ou l’autre». Elle, comme nous (la production), nous nous y préparons. Néanmoins, 4 épisodes de 90’ ont été tournés cette année. Nous en tournerons d’autres l’année prochaine. Dans les nouveaux épisodes, le personnage de «Julie Lescaut» a été retravaillé, elle possède dorénavant une vraie maturité. Dans la série, nous intégrons aussi une nouvelle recrue qui vivra en colocation avec Julie.
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Avez-vous achevé le tournage de la série «Les Virtuoses» pour TF1 ?
Véronique MARCHAT
Oui, nous avons livré à TF1 la 2ème saison de la série d’action «Les Virtuoses» (6X52’) et nous attendons sa diffusion. Pour information, de nombreux épisodes sont déjà écrits si la série est reconduite. Pour cela, tout dépend du bon vouloir du téléspectateur et du choix de programmation de la chaîne.
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Pour TF1, vous produisez «Merlin», une mini-série de prestige avec Gérard Jugnot. Où en est le projet ?
Véronique MARCHAT
La série «Merlin» (2X90’) a été tournée cet été à Prague dans des conditions météorologiques exécrables. Pour maintenir le spectacle à un niveau de qualité, nous avons fait le choix d’aller tourner dans un pays (La République Tchèque, ndlr) où le crédit d’impôt nous était favorable. Ceci nous a permis de combler les financements qui nous manquaient. Ce joli spectacle pour la famille est actuellement en montage. Il sera livré à TF1 courant février.
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Comment expliquez-vous le succès de «Famille d’accueil» sur France 3 ?
Véronique MARCHAT
Dans «Famille d’accueil», le public suit une famille qui grandit d’épisode en épisode. La série traite de sujets qui touchent tous les foyers. Tout le monde peut s’y projeter. Une dizaine d’épisodes ont été commandés par France 3.
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Être producteur de fictions, est-ce un métier de plus en plus fragile ?
Véronique MARCHAT
Tout-à-fait ! Il y a quelques temps, nous avions une visibilité sur 3 voir 4 ans. A l’époque, TF1 nous commandait d’emblée 12 épisodes de 90’ de «Julie Lescaut», et cela nous donnait une visibilité à long terme qui nous permettait d’être plus audacieux dans les développements. Aujourd’hui, nous avons une visibilité sur 6 mois, c’est une horreur. Sous prétexte que les téléspectateurs ne sont pas présents devant le programme, on nous jette aujourd’hui comme des kleenex. Les diffuseurs devraient prendre en compte davantage  la concurrence lors de la diffusion. Mais bon, les chaînes ont une rentabilité à assurer…