Festival Lumière de Lyon : Marilyn Monroe en soixante clichés pris par des fans ou des professionnels

335

De l’adolescente souriante aux boucles indomptées à l’icône sérieuse et concentrée sur son dernier tournage en 1962, une exposition de 60 clichés pris par des fans ou des professionnels retrace la vie de Marilyn Monroe, six décennies après sa mort, à l’Institut Lumière de Lyon.

Les clichés sont tirés de la collection personnelle de Sébastien Cauchon, un amateur qui en a accumulé «plus d’un millier» au fil des ans en sillonnant les boutiques spécialisées de Londres et de New York, les ventes aux enchères et le monde des photographes.

Une image tirée d’un album de famille ouvre l’exposition, elle est aux côtés de sa «Tante Ana», figure maternelle qui avait recueilli en 1938 l’adolescente de 12 ans, quand sa mère fut internée.

Puis Norma Jean Baker travaille comme mannequin, avant de devenir Marilyn Monroe l’actrice, blonde, embauchée par le studio 20th Century Fox. L’exposition retrace sa carrière, 16 films en 30 ans, sous l’oeil pas toujours bienveillant de la presse.

«Ce que j’avais à coeur de montrer, c’est la diversité et la richesse de son parcours», explique Sébastien Cauchon, auteur d’un roman, «Marilyn, 1962». «Souvent, on a de Marilyn une image un peu parcellaire, quelques grands rôles, quelques photos iconiques. Mais elle a eu une vie tellement incroyable: elle a fait des choix courageux, elle a monté sa maison de production, elle a claqué la porte des studios Fox parce qu’elle n’était pas contente des scénarios qu’on lui proposait…», rappelle-t-il.

«On a, avec le temps, une image un peu déformée. Beaucoup d’ouvrages, de films mettent bien l’accent sur l’aspect un peu sombre ou malheureux de la vie de Marilyn Monroe.

En réalité, elle a eu une vie très riche avec aussi des grandes réussites». Il a choisi pour son exposition des images «témoins de ces moments-là».

De nombreuses photos proviennent des plateaux de tournage ou des séances de promotion. Immensément célèbre de son vivant, la star avait développé un sens quasi «instinctif» face aux appareils photo, comme en ont témoigné ceux qui ont travaillé avec elle.

«Sans doute qu’il était vraiment très difficile de la prendre à l’improviste», avance Sébastien Cauchon.

Quelques images, cependant, laissent entrevoir plus de candeur comme ce cliché avec son chien pris par un fan ou cet instantané rare où on la voit de dos, foulard, chapeau et lunettes noires, en vacances en Floride. L’exposition «Marilyn Monroe 1962» est jusqu’au 11 décembre à la Galerie Cinéma de l’Institut Lumière à Lyon.