Fipadoc 2024 : l’Italie et l’Afrique à l’honneur de la 6ème édition

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La 6ème édition du Fipadoc, festival international du documentaire, proposera du 19 au 27 janvier 177 oeuvres au grand public et aux professionnels réunis à Biarritz, où l’Italie et l’Afrique seront à l’honneur. 

De la guerre en Ukraine («20 jours à Marioupol») au périple d’un jeune Breton accompagné d’une poule dans les glaces du Groenland («Les aventures de Guirec et Monique»), «il y en aura pour tous les goûts», a promis Christine Camdessus, déléguée générale du festival, lors d’une conférence de presse mardi. Outre la variété des sujets, la sélection, qui sera dévoilée en intégralité le 9 janvier, se distingue toujours par la diversité des formats: cinéma, télévision, séries, courts-métrages, réalité virtuelle notamment avec «Noire», sur la ségrégation aux Etats-Unis dans les années 1950, podcast… 

Traduction de son «engagement européen», le festival proposera un «focus» sur l’Italie, avec la projection en ouverture du film «Bella ciao», sur les origines de la chanson éponyme, ou celle de «Marx peut attendre», documentaire de Marco Bellocchio présenté à Cannes en 2021 et récemment sorti en salles. Un autre coup de projecteur sera mis sur le continent africain avec un nouveau label, «histoires d’Afrique», en réponse à la «montée» d’une «cinématographie africaine ces dernières années», a expliqué Anne Georget, présidente du Fipadoc. Elle cite le film tchadien «Amchilini, choisis-moi», sur une cérémonie traditionnelle qui oblige les femmes «restées trop longtemps célibataires à choisir un mari». 

JO-2024 à Paris oblige, le rendez-vous biarrot célèbrera le sport à travers «Olympiadocs», sélection où figure «Copa 71», sur la première Coupe du monde féminine de foot au Mexique. 

Le festival, qui remet une quinzaine de récompenses, dont cinq grand prix – compétitions internationale, nationale, documentaires musical et impact (enjeux environnementaux et sociaux), prix du public -, décernera pour la première fois un prix Sacem de la musique originale. Il accueillera également les Etats généraux de l’information récemment lancés par le gouvernement ou encore une exposition soutenant le combat des femmes en Iran. 

Le conflit Israël-Hamas démarré le 7 octobre ne sera pas traité dans la sélection, le Fipadoc privilégiant «le temps long, le recul, la réflexion» permis par le genre du documentaire, a expliqué Christine Camdessus. Lors de sa dernière édition, le festival a accueilli 32.400 spectateurs et 2.200 accrédités.