Huit films en lice pour l’Oscar suprême du meilleur long-métrage

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La pandémie a provoqué la fermeture des cinémas dans de nombreux pays mais parmi ceux qui ont réussi cette année à se frayer un chemin sur grand écran – ou exceptionnellement les plateformes de vidéo à la demande -, huit ont été retenus par l’Académie des Oscars pour briguer la récompense suprême, l’Oscar du meilleur long-métrage.  

– «The Father» : Adapté d’une pièce de Florian Zeller et réalisé par l’auteur français lui-même, «The Father», avec en vedette le légendaire Anthony Hopkins, embarque le spectateur dans un voyage terrifiant vers la démence sénile. Acclamé lors de sa présentation au festival de Sundance en janvier 2020, «The Father» ne compte toutefois pas parmi les favoris des Oscars.

– «Judas and the Black Messiah» : S’éloignant des conventions habituelles du «biopic», le film raconte l’histoire tragique de Fred Hampton (Daniel Kaluuya) pour moitié du point de vue du charismatique leader des Black Panthers, pour moitié de celui de l’informateur du FBI qui l’a trahi, William O’Neal (Lakeith Stanfield). Produit par Ryan Coogler, le réalisateur du succès Marvel «Black Panther», «Judas and the Black Messiah» se déroule dans le Chicago des années 1960 et suit les efforts de Fred Hampton pour mobiliser la foule contre les brutalités policières. 

– «Mank» : Entièrement tourné en noir et blanc, le film de David Fincher met en scène, de manière très romancée, la naissance du film «Citizen Kane» d’Orson Welles et son écriture par le scénariste Herman Mankiewicz, joué par Gary Oldman.  Sur le papier, «Mank» avait de nombreux atouts pour séduire les professionnels du cinéma qui composent le jury des Oscars mais les critiques ont été assez mitigées.

– «Minari» : Le cinéaste américain d’origine sud coréenne Lee Isaac Chung s’apprêtait à renoncer à la réalisation pour devenir professeur lorsqu’il a tourné «Minari», dernier coup de poker fortement inspiré par sa propre enfance. «Minari» suit une famille sud-coréenne qui tente sa chance dans l’agriculture au beau milieu de l’Arkansas des années 1980.Même s’il n’a pas nécessairement déchaîné les passions, «Minari» a été bien reçu partout.

– «Nomadland» : Il est rare qu’un film domine les festivals d’automne et continue à faire office de grand favori des mois plus tard pour les Oscars. Mais «Nomadland», hybride unique en son genre de road movie, de drame social et de documentaire qui suit des Américains âgés vivant sur les routes après avoir tout perdu lors de la crise des «subprimes», a réussi cet exploit. Dans le film de Chloé Zhao, la plupart des acteurs sont des amateurs qui jouent leur propre rôle, avec comme personnage central celui de Fern, incarné par l’actrice oscarisée Frances McDormand, qui a initié et produit le projet.   

– «Promising Young Woman» : Pour son 1er long-métrage, Emerald Fennell met en scène Cassie (Carey Mulligan), une jeune femme qui cherche à venger le viol de sa meilleure amie par d’anciens camarades de promotion à l’université.

– «Sound of Metal» : S’il figure parmi les films ayant le moins de chances de l’emporter, «Sound of Metal» a mis un coup de projecteur sur les malentendants et plus largement sur la façon dont les personnes handicapées sont traitées par Hollywood. 

– Les Sept de Chicago» : «Les Sept de Chicago» coche la plupart des cases nécessaires pour remporter un Oscar. C’est Steven Spielberg lui-même qui avait demandé à Aaron Sorkin d’écrire une histoire parlant des émeutes contre la guerre du Vietnam à Chicago en 1968 et de la violente répression policière et judiciaire qui avait suivi. Créateur de la série «West Wing», Aaron Sorkin est finalement aussi passé derrière la caméra, attirant dans le projet des vedettes comme Mark Rylance, Frank Langella, Sacha Baron Cohen et Eddie Redmayne.