J. GRIMAL (NRJ Music Awards) : «L’émission sera plus dense et resserrée à 19 prestations»

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Samedi 9 novembre à 21h05, TF1 proposera une nouvelle édition des «NRJ Music Awards». Tour d’horizon des enjeux de la cérémonie en matière de production et d’organisation. Rencontre avec Jacques GRIMAL, Coordinateur général des «NRJ Music Awards» (NMA).

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Quel effectif déployez-vous autour des NMA ?

Jacques GRIMAL

La cérémonie évolue, mais ne se révolutionne pas. Son architecture reste la même. NRJ en est à l’initiative, TF1 la diffuse et TF1 Production en assure la fabrication. Plus l’émission grandit (21ème édition), plus elle est gourmande en effectifs. De ce fait, nous avons accrédité 2.500 personnes (TF1, NRJ, TF1 Production, prestataires, artistes, accompagnants, maisons de disque, etc).

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Au-delà des fondamentaux, comment renouvelez-vous la cérémonie ?

Jacques GRIMAL

L’émission sera plus dense et resserrée à 19 prestations. Une nouvelle catégorie va être votée en direct. La «Performance Francophone de la soirée» sera désignée à l’issue de 9 tableaux, en vote flash. L’idée est d’inciter les artistes à donner le meilleur d’eux-mêmes. Autre innovation, la mise en lumière des révélations francophones (6 artistes) qui vont performer sur la base de 2 medleys. 

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Quels sont les ingrédients d’une cérémonie réussie ?

Jacques GRIMAL

Il s’agit d’une alchimie entre les artistes. C’est un équilibre à trouver entre des performances up-tempo, plus calmes, des balades, solos, duos, collégiales et moments atypiques. A cet égard, le titre de Lewis Capaldi, «Someone You Loved» (n°1 au billboard américain) sera chanté en duo avec Clara Luciani. Des perturbations seront aussi introduites par Manu Levy. La réussite du show est liée à la qualité des performances, et à la complicité entre Nikos Aliagas et les artistes. Cette émission nécessite deux jours et demi de répétition non-stop, pour des mois de préparation. Nos pics d’audience interviennent généralement durant la 1ère et 2ème partie de l’émission, à des moments clés liés aux performances des stars internationales ou de tableaux très travaillés.  

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La fragmentation des audiences sur les NMA est-elle irrémédiable ?

Jacques GRIMAL

L’audience ne sera jamais plus celle que nous avions réalisée il y a 10 ans. Le paysage audiovisuel a changé et l’audience sera différente de l’année dernière. D’un côté, la concurrence n’est pas la même. Et de l’autre, il y aura sûrement des variations du fait que nous entamons un week-end de trois jours. Il y a un tas de paramètres structurels, comme la météo, qui fait fluctuer le nombre de téléspectateurs. Après, ce qui nous intéresse, ce sont les parts de marché. Si on compare les NMA aux «BRIT Awards» (la cérémonie équivalente en Angleterre), on résiste plutôt bien à l’érosion.

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Le booking des artistes est-il calé très en amont ?

Jacques GRIMAL

Les deux cas de figure se présentent. La négociation peut se finaliser sur les dernières semaines comme ce fut le cas avec le phénomène Tones & I. La chanteuse australienne n°1 partout dans le monde était en concert samedi, et nous avons obtenu le report de la date pour qu’elle vienne aux NMA, faire sa première TV européenne. C’est un travail de longue haleine. Et souvent, nous discutons avec les artistes pendant des mois. Des discussions sont même entamées pour l’année prochaine.

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Les artistes sont-ils rémunérés ?

Jacques GRIMAL

Non, car on ne pourrait pas supporter une économie dans laquelle l’on rémunérerait les artistes. Les NMA sont une belle vitrine pour eux. Les talents sont hébergés et choyés. Une grande partie des frais sont supportés par les labels.