José Garcia : après la télé et le cinéma, l’ex-boute-en-train de «Nulle part ailleurs» s’essaie au théâtre

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«Je sors de mes zones de confort en me laissant porter et c’est très agréable!»: José Garcia, l’ex-boute-en-train de «Nulle part ailleurs», fait à 56 ans ses premiers pas sur scène, à l’affiche de «Biographie: un jeu», pièce de l’écrivain suisse Max Frisch. «Quand j’étais élève-acteur, il y a bien longtemps, Jean-Michel Ribes m’avait fait jouer un petit rôle dans un de ses spectacles. Jusqu’ici, c’était ma seule expérience au théâtre. Cette fois-ci, j’y suis pour la première fois avec un vrai rôle», confie le comédien, qui a percé au cinéma avec des personnages exubérants, avant d’élargir son registre.
En 1997, il se fait définitivement un nom aux yeux du grand public en endossant le costume de Serge Benamou, l’homme d’affaires raté de «La vérité si je mens !». Depuis, José Garcia s’est illustré dans une cinquantaine de films, alternant comédies populaires et drames («Quelqu’un de bien», «Rire et châtiment», «Pars vite, reviens tard», «Nous finirons ensemble»…). Aux côtés d’Isabelle Carré, rencontrée au Cours Florent, José Garcia campe actuellement dans «Biographie: une vie», à l’affiche du théâtre du Rond-Point, un quinquagénaire tentant de changer le cours de sa vie. «J’ai été touché par le texte. Cette pièce résonne naturellement dans la vie des gens, en parlant du temps qui passe, de nos échecs, de nos succès», souligne José Garcia, lauréat 2001 du Prix Patrick-Dewaere, qui distingue les espoirs masculins du 7e art. «On a tous envie de revivre sa vie, espérant changer les choses. Le plus souvent, si on agit de telle ou telle manière, c’est qu’on ne pouvait pas faire autrement. C’est ce que montre la pièce», ajoute le comédien. «Le théâtre est exigeant. Il faut être disponible deux ou trois mois. A chaque fois, j’avais plein de projets et d’autres envies», confie encore José Garcia. «Maintenant, une pièce peut être montée pour un mois seulement. Ça évite de tomber dans une sorte de monotonie. C’est la beauté du théâtre du Rond-Point qui propose une programmation hétéroclite avec des pièces qui volontairement ne s’éternisent pas», dit-il.
José Garcia vit «de mieux en mieux» son immense popularité née de son statut de potache de service sur Canal+, aux côtés d’Antoine de Caunes: «J’ai la chance maintenant d’être apprécié par plusieurs générations pour des rôles bien différents, en laissant de bons souvenirs aux gens». «J’aime tous les registres. Je suis content de pouvoir aborder des rôles profonds. Si on n’est que dans le sourire, c’est triste. Émouvoir, c’est aussi important que faire rire», confie le comédien qui, comme d’autres célébrités, se fait viticulteur à ses heures perdues.
Avec la série «Totems», Amazon Prime l’a enrôlé récemment pour une intrigue en pleine guerre froide: «Une deuxième saison est en projet, mais on est un peu inquiets car la distribution compte beaucoup de comédiens russes. Ce serait triste que la terrible situation actuelle, empêche les choses…». Dans les prochains mois, José Garcia sera à l’affiche de trois longs métrages: «Le Torrent», un thriller de Anne Le Ny dans lequel il joue un homme soupçonné du meurtre de sa femme, «Canailles « de Christophe Offenstein sur la cavale d’un braqueur et «En attendant Dali» de David Pujol, l’histoire de l’exil de deux frères à Cadaques imprégnée de la figure du maître surréaliste.