Depuis son rachat par le groupe Discovery, Eurosport fait peau neuve. Pour en savoir davantage sur la nouvelle identité qui se couple à une nouvelle offre éditoriale, média+ s’est entretenu avec Julien BERGEAUD, Senior Vice President, Country Manager France & Droits Sportifs – Europe du Sud pour Discovery Communications.
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Eurosport repart balle au pied sous l’impulsion de son nouvel actionnaire, Discovery. Avez-vous renforcé l’identité internationale de la chaîne ?
Julien BERGEAUD
Il y a deux visions. La première est internationale, la seconde est locale. Nous avons un positionnement éditorial qui s’appuie sur Eurosport 1, la chaîne des grands événements internationaux, et Eurosport 2, la chaîne des grands feuilletons français. Les deux chaînes sont sur un même pied d’égalité pour créer une habitude de consommation double. Cette nouvelle identité plus moderne et épurée est lancée en France, en Europe et en Asie. Nouveau logo, nouvelle charte graphique, nouvel habillage et nouvelle identité sonore. Notre tagline «Nourris ta passion» donne le «la» de notre positionnement. Eurosport 1 sera toujours portée par les grands chelems de tennis (Australian Open, US Open, Roland Garros), les grands tours et les courses majeures de cyclisme, l’intégralité des sports d’hiver, les Championnats d’Europe et du Monde d’Athlétisme, les sports mécaniques et la Major League Soccer. Quant à Eurosport 2, rendez-vous avec la Coupe de France de Football, la Ligue 2, la D1 féminine de football, la Pro D2 et la Fédérale. Et pour chaque compétition importante, des talk-shows dédiés.
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Eurosport repart-elle à l’offensive en matière de «guerre des droits» ?
Julien BERGEAUD
Ce n’est pas une guerre, mais une compétition. Eurosport est repartie à l’offensive sur l’acquisition des droits depuis la reprise en main des chaînes par Discovery. Pour preuve, l’acquisition des Jeux Olympiques avant l’été. Nous avons aussi acquis de nouveaux sports mécaniques : Race of Champions, Course moto Tourist Trophy Ile de Man, et la Formule E sous forme de magazine. En natation, nous avons signé les Championnats d’Europe de la LEN. Côté football, nous couvrirons les tirages au sort de la Ligue des Champions et de la Coupe Europa jusqu’en 2017. Sur le tennis, nous renforçons notre offre avec des Tournois ATP. Avec plus de 240 jours de diffusion par an de cyclisme, nous consolidons l’offre avec les Championnats d’Europe de cyclocross, le Tour de l’Avenir, le Grand Prix Impanis ou encore la Coupe de France de cyclisme.
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Parmi les droits sur le marché, quels sont ceux qui vous intéressent ?
Julien BERGEAUD
Nous regarderons tous les appels d’offres à venir en matière de football et de tennis pour renforcer ces deux piliers sportifs très importants en matière de télévision payante par abonnement. Eurosport se revendique comme une chaîne multisports. Elle a une spécificité, celle d’être disponible dans le service de base. Ce n’est pas une chaîne Premium d’abonnement pure, elle se veut populaire, accessible avec des droits Premium.
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Pourquoi avez-vous signé un accord d’exclusivité avec Canalsat sachant que vous allez potentiellement toucher moins d’abonnés ?
Julien BERGEAUD
La stratégie était d’avoir le meilleur partenaire pour continuer notre développement. Lorsque vous êtes un distributeur de contenus, vous regardez le modèle de financement. Et quand ce dernier s’appuie sur 70% de redevances, c’est très important. Nous avons au final un accord très attractif avec Canalsat pour une durée suffisamment longue afin de sécuriser notre business model et nos achats de droits sportifs. Pour la première fois, un opérateur a souhaité mettre nos deux chaînes côte à côte dans le même service de base (canal 121 et 122).
