L’Afrique est fan de football

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La 1ère étude jamais menée sur les habitudes de consommation des téléspectateurs africains pendant la Coupe du monde au Brésil vient confirmer une idée déjà très répandue: l’Afrique est fan de football. L’institut de sondage GeoPoll a révélé mercredi que 17,5 millions d’adultes nigérians – soit environ 1/5ème de la population adulte du pays – avait suivi le 1er match de son équipe contre l’Iran (0-0) cette semaine. L’étude réalisée par GeoPoll prend en compte les habitudes des téléspectateurs au Ghana, au Kenya, au Nigeria, en Tanzanie et en Ouganda, une zone qui représente environ 300 millions d’habitants. Elle indique que plus de 25 millions d’adultes de ces 5 pays ont suivi le match Nigeria-Iran, le plus regardé dans cette zone depuis le début de la Coupe du monde. En revanche, seuls 3,5 millions de Ghanéens ont suivi le coup d’envoi du Mondial, qui a opposé le Brésil à la Croatie (3-1), et 2,4 millions d’entre eux ont suivi le 1er match du Ghana contre les Etats-Unis (1-2). Selon GeoPoll, l’horaire plus tardif (22h00 GMT) peut expliquer cette plus faible audience. Parce que d’un autre côté, les Ghanéens sont 2,2 millions à avoir suivi toutes les matches depuis 5 jours. Ces chiffres restent faibles en comparaison de ceux de certains pays développés, comme les Etats-Unis, où les téléspectateurs étaient 15,9 millions devant leur écran pour voir leur équipe affronter le Ghana, selon une étude réalisée par Nielsen. Mais il faut rappeler que 98% des foyers américains sont équipés de téléviseurs, selon l’organisme Nationmaster, alors qu’en Afrique sub-saharienne, c’est le cas de moins d’1/4 des foyers. Cinq pays africains se sont qualifiés pour la Coupe du monde: l’Algérie, le Cameroun, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigeria. Geopoll, qui réalise ses études par téléphone, via des messages sms et des appels, et par Internet, recueille au minimum 2.000 témoignages par jour et par pays. Toujours selon cette enquête, les 3/4 des Ghanéens ayant suivi la Coupe du monde pour l’instant sont des hommes, alors qu’au Nigeria, les femmes constituent 38% du public.