Les recettes publicitaires des médias français ont baissé de 3,6% en 2013, ont indiqué mardi l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep) et France Pub. Elles se sont établies à 13,3 milliards d’euros l’an dernier, un chiffre net qui témoigne d’une baisse dans l’ensemble des familles de médias, sauf le mobile et l’internet. «Un 1er trimestre désastreux a fortement impacté des chiffres (2013) qui n’ont pas pu se redresser» en cours d’année, a souligné Philippe Legendre, directeur délégué de l’Irep lors d’un point de presse. «Depuis 2007, les recettes sont en-deçà de la croissance économique (…) ce qui ne peut pas être imputé seulement aux difficultés économiques conjoncturelles» mais qui est le fruit de profonds changements dans le secteur, a-t-il noté. En euros courants, le marché des médias de 2013 est équivalent à celui de 2004, alors que les annonceurs réorientent leurs dépenses vers des supports plus diversifiés avec le développement du numérique. Ainsi, en 2013, la presse dans son ensemble a continué à voir ses recettes publicitaires fondre, avec un recul de 8,4% à 2,94 milliards d’euros. En détail, la presse quotidienne nationale accentue son recul à -10,2% pour un montant de 209 millions d’euros, alors que la presse quotidienne régionale continue à baisser au rythme de -6,4% à 819 millions. Les magazines sont en chute de 9,6% pour un montant de 1,03 milliard, qui reste le plus important de la presse. Et la presse spécialisée cède 11,5% en 2013 à 320 millions d’euros. La presse gratuite a elle aussi baissé de 7% en 2013, après avoir dégringolé de 18% l’année précédente en raison d’une recomposition du marché, avec notamment la disparition du leader du secteur, Comareg.
