Pascal PINNING, Directeur des magazines de l’Information de TF1

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Quelle est la politiqe de TF1 en matière de magazines d’information ? Rencontre avec Pascal PINNING, Directeur des magazines de l’Information de TF1. Il revient pour média+ sur les différents magazines dont il s’occupe : «Reportages», «Sept à huit», «Harry Roselmack en immersion», «Au Field de la nuit», «24H aux Urgence»… et sur le documentaire évènementiel «Sacrifice : du débarquement à la libération de Paris».

MEDIA +

Jeudi 5 juin, TF1 diffusera en 1ère partie de soirée le documentaire «Sacrifice : du débarquement à la libération de Paris». Programmer un documentaire en Prime, un pari osé pour la chaîne ? 

PASCAL PINNING

Tous les documentaires diffusés sur TF1 ont une valeur événementielle. C’est le cas de «Sacrifice : du débarquement à la libération de Paris» (90’) réalisé par Isabelle Clarke, Daniel Costelle et Frédéric Lumière. L’attente est grande mais on ne m’a pas donné d’impératif d’audience. A TF1, il nous parait évident de consacrer une 1ère partie de soirée au 70ème anniversaire du Débarquement. L’exigence a été de raconter une histoire à travers des archives et des témoignages souvent inédits. Civils, militaires et personnages clés comme Kay Summersby (chauffeur et intime du Général Eisenhower) témoignent dans le documentaire. Autre volonté : que le film s’adresse à un large public. Pour cela, nous avons tenté d’être suffisamment pédagogues. Lambert Wilson et Kristin Scott Thomas assurent la narration.

MEDIA +

Le succès de la collection «Apocalypse» (France 2) vous a-t-il donné des envies de documentaires historiques ?

PASCAL PINNING

Nous n’avons pas eu besoin du succès d’ «Apocalypse» pour savoir que nous pouvions programmer du documentaire en Prime. Faut-il encore avoir des films qui le méritent! Actuellement, nous avons des projets de documentaires historiques. Nombreux sont les événements qui – dans les trois ans à venir – mériteront que l’on s’y intéresse. Ce qui compte une fois encore, c’est d’avoir des documentaires à valeur événementielle. Ce fut le cas de «Eva Braun, dans l’intimité d’Hitler» (2007), «L’Occupation intime» (2011) ou encore «Ainsi va la vie» (2008), le documentaire poignant sur Annie Girardot. On ne s’interdit rien.

MEDIA +

En plus du samedi, «Reportages» est dorénavant diffusé le dimanche. Quels sont les premiers retours ? 

PASCAL PINNING

L’installation du magazine «Reportages» chaque dimanche après le JT est plutôt encourageante. Nous sommes en période d’observation. Nous verrons bien si le magazine peut s’inscrire dans la pérennité et si nous lui donnons une coloration particulière par rapport au samedi.

MEDIA +

Prévoyez-vous une 3ème saison de «24H aux urgences» ?

PASCAL PINNING

Ce n’est pas encore décidé, mais c’est bien parti. Sur ce programme, j’ai été bluffé non seulement par le dispositif de réalisation mais aussi par la façon dont les médecins et le personnel hospitalier oublient la présence des 70 caméras. Cela donne un vrai coup de jeune aux magazines.

MEDIA +

Le magazine «Sept à Huit» sera-t-il reconduit ?

PASCAL PINNING

Bien entendu! C’est une affaire qui roule depuis près de 15 ans. L’émission sera de retour la saison prochaine sous la même forme. Là aussi, l’équipe est formidable. Harry Roselmack est très impliqué dans la fabrication du magazine.

MEDIA +

Est-il vrai que vous allez ralentir la production de «Harry Roselmack en immersion» ?

PASCAL PINNING

Oui c’est possible. La question a été évoquée mais ce n’est pas encore d’actualité. Un numéro est en cours de fabrication et nous verrons bien par la suite. Sur ce programme, il est compliqué de trouver des thématiques – ad vitam aeternam – dans ce style d’écriture. Mais quoi qu’il en soit, Harry Roselmack travaille sur beaucoup de projets.

MEDIA +

De nouveaux magazines d’information pourraient-ils voir le jour sur TF1 ?

PASCAL PINNING

Nous devons déjà assurer la pérennité des marques qui existent actuellement. Si une idée originale autour d’un nouveau magazine se présente, pourquoi pas. Mais ce n’est pas d’actualité. Comme le disent les sportifs, nous assurons les fondamentaux.