Plusieurs grands journaux dans le monde arrêtent leur édition papier

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Comme le quotidien britannique «The Independent», plusieurs grands journaux dans le monde ont renoncé à leur édition papier ces dernières années, pour cause de chute des ventes et des recettes publicitaires, un choix qui généralement réduit leurs effectifs et leur influence. Aux Etats-Unis, le «Christian Science Monitor», prestigieux quotidien centenaire, avait en 2008 été le premier à abandonner le papier. De nombreux magazines ont suivi, dont fin 2012 l’hebdomadaire «Newsweek», âgé de 80 ans, avant de revenir en kiosque en 2014. Le journal satirique «The Onion» est devenu 100% numérique fin 2013, tout comme l’an dernier le magazine politique «National Journal» ou encore début 2016 la revue érotique «Penthouse». Ces dernières années ont aussi disparu les versions papiers de magazines américains spécialisés comme «XXL», «American Photo Magazine», «Vibe», «SmartMoney Magazine» ou encore «Auto Trader». Le mouvement a aussi touché le Canada, avec l’arrêt en septembre 2015 de la version imprimée de «La Presse» et début 2016 de celle du «Guelph Mercury», un quotidien créé en 1867. En France, trois quotidiens imprimés ont disparu en 5 ans : en mai 2015, la chaîne de télévision TF1 a décidé d’arrêter la version imprimée de son quotidien gratuit «Metronews», lourdement déficitaire, et licencié 60% des effectifs, un effet selon TF1 de la «crise du marché publicitaire». Avant lui, fin 2011, le quotidien national «France Soir», en grandes difficultés, s’était rabattu sur internet après 70 ans d’existence en kiosque, tout comme en janvier 2012 le quotidien économique «La Tribune», né 26 ans plus tôt.En devenant purement numérique, ces titres se retrouvent en concurrence avec les «pure players», les sites d’infos nés sur internet, aux rédactions très réduites.