Pour sa rentrée ARTE confirme vouloir «devenir la première plateforme culturelle audiovisuelle européenne»

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Pour sa rentrée, Arte, forte d’une audience record cette année, confirme vouloir «devenir la première plateforme culturelle audiovisuelle européenne», avec au programme une palette d’inédits (documentaires, séries) et de nouvelles émissions, particulièrement sur les réseaux sociaux. «Notre objectif est clair: devenir la première plateforme culturelle audiovisuelle européenne», a affirmé le président de la chaîne franco-allemande, Bruno Patino, lors d’une téléconférence jeudi. «Cette accélération européenne que nous souhaitons mener à bien, c’est le coeur de notre projet de groupe acté en juin dernier», a poursuivi le patron de la chaîne. L’offre numérique ira «à terme» au-delà des six langues (français, allemand, espagnol, italien, polonais et anglais) actuellement disponibles. En soutien de cette ambition, des résultats satisfaisants: «Depuis le début de l’année, la chaîne a cumulé 2,9% de parts d’audience à l’antenne, un record historique», a fait valoir M. Patino. Côté numérique, l’audience a plus que quintuplé entre 2017 et 2020, et la plateforme arte.tv enregistre 170 millions de vidéos vues en moyenne chaque mois, a-t-il ajouté. Sur les réseaux sociaux (YouTube, Facebook, Instagram, Twitter), Arte compte plus de 18 millions d’abonnés.Pour la rentrée, la chaîne propose «un état du monde sous toutes ses formes» selon trois grands axes: le «rôle des femmes», «la place de la jeunesse» et la réflexion, annonce Boris Razon, directeur éditorial d’Arte France. La question de la place des femmes dans la société se retrouvera au travers des séries «Mytho», dont la saison 2 sera diffusée en octobre, et «Nona et ses filles», première série de Valérie Donzelli, disponible à l’automne, dans laquelle Miou-Miou incarne une septuagénaire enceinte. «H24» portera sur les violences faites aux femmes au travers de 24 courts métrages «écrits par 24 écrivaines européennes, joués par 24 comédiennes et tournés par 24 réalisatrices». Réflexion et jeunesse se combineront dans la nouvelle série de Niccolo Ammaniti «Anna», dès le 10 septembre sur arte.tv, qui suit le parcours d’une ado dans une Sicile ravagée par une épidémie ayant décimé les adultes. Arte se renforce aussi sur les réseaux sociaux, avec le lancement sur Twitch d’une nouvelle émission bimensuelle autour de la musique, «Laser Disc», et une nouvelle version mensuelle de «FAQ», magazine initialement conçu pour Snapchat. Sur YouTube démarrera le programme «Les idées larges», disponible aussi sur la plateforme, construit autour d’un dialogue avec un penseur. Egalement en préparation, un «festival des idées de demain», avec France Culture, intitulé «Et maintenant», qui sera fondé sur un grand questionnaire adressé aux jeunes pour comprendre l’impact sur eux de 18 mois de pandémie. Sur son offre documentaire, Arte se veut «attentive à l’articulation entre le passé et le présent» dans un moment où «la société et la vie publique deviennent de plus en plus complexes, chaotiques, polarisées». Les thématiques brassées seront nombreuses entre investigation («La caviar connection»), essai cinématographique («Nous» d’Alice Diop), fresque historique, archive («Mohamed Ali»), l’animation («Flee», récompensé au festival de Sundance) ou grand reportage. Malgré un budget stable de programmes à 150 millions d’euros, Arte alignera une palette de séries («Vigil», «Esprit d’hiver» avec Audrey Fleurot, «Les Hautes Herbes» avec Emmanuelle Devos) et de fictions («Chevrotine» avec Elodie Bouchez, «Doutes» avec Muriel Robin) inédites.