TeliaSonera rejette les accusations de corruption au Ouzbékistan

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Le géant des télécoms fino-suédois TeliaSonera a rejeté jeudi les accusations d’un programme de télévision suédois affirmant qu’il aurait corrompu une proche du régime ouzbek pour obtenir une licence 3G. L’émission de reportage «Mission investigation» a affirmé dans un épisode diffusé mercredi que TeliaSonera avait payé 2,2 milliards de couronnes (259 millions d’euros) à l’entreprise Takilant Limited pour obtenir une licence 3G en Ouzbékistan ainsi qu’une participation de 26% dans l’entreprise ouzbèke Ucell. Selon «Mission investigation», Takilant est l’entreprise, basée à Gibraltar, d’une jeune femme de 22 ans, Gayane Avakyan, qui vient du monde de la mode et qui a des liens étroits avec Gulnara Karimova, la fille du président ouzbek Islam Karimov. «Mission investigation» a déclaré qu’il ne restait plus de trace du paiement, effectué en liquide et en actions sur les comptes de Takilant. La brigade financière suisse aurait lancé une investigation à l’encontre de Gayane Avakyan, son entreprise, la fille du dictateur ouzbek et TeliaSonera, selon le programme. Lars Nyberg, le directeur général de TeliaSonera, a nié ces allégations. «Je suis convaincu que TeliaSonera n’a jamais corrompu personne et n’est pas impliquée dans du blanchiment d’argent», a-t-il déclaré jeudi à l’agence de presse TT. Il a insisté sur le fait que Takilant était la propriétaire légitime de la licence acquise par TeliaSonera. Lars Nyberg a cependant reconnu que son entreprise a soupçonné qu’«il puisse y avoir d’autres bénéficiaires derrière la jeune femme», mais ses propres investigations n’ont rien donné. Il a ajouté qu’il ordonnerait une enquête externe pour clarifier le sujet. Par ailleurs, une porte-parole de TeliaSonera a démenti que l’entreprise ferait l’objet d’une enquête en Suisse.