Telecom Italia: le vice-président Bernabè regrette la «détérioration des relations»Telecom Italia: le vice-président Bernabè regrette la «détérioration des relations»

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Le vice-président de Telecom Italia (Tim), Franco Bernabè, a regretté mardi la «détérioration des relations» au sein de l’opérateur italien, en raison des tensions entre Vivendi et le fonds Elliott. 
Elliott, qui détient 8,8% du capital de Tim, et Vivendi, principal actionnaire avec 23,9%, sont engagés dans un bras de fer depuis plusieurs semaines autour de la gouvernance de l’opérateur italien, qui a entraîné des tensions au sein du conseil d’administration et avec les commissaires aux comptes, et même le recours à la justice. 
«La polémique a atteint des tons excessifs et peu appropriés pour une société d’un standing comme la nôtre», a déploré M. Bernabè à l’ouverture de l’assemblée générale des actionnaires à Rozzano, près de Milan (nord). Il a évoqué un «mauvais climat avec de grandes répercussions sur la réputation de l’entreprise». 
Le vice-président a souligné que Tim et ses dizaines de milliers de salariés avaient besoin d’une direction «sûre et efficace», avec une stabilité et une vision «à long terme», dans «un contexte concurrentiel caractérisé par sa grande complexité». Il a souhaité que tous les actionnaires se comportent de manière «constructive». 
L’Assemblée Générale doit trancher en particulier sur la nomination d’Amos Genish à la direction générale de l’opérateur et sur sa rémunération. 
En revanche, les actionnaires ne se prononceront pas sur le renouvellement partiel du CA souhaité par Elliott, qui demandait le remplacement de six de ses membres, en jugeant «mauvaise» la gestion menée par Vivendi. 
La justice italienne a en effet donné raison lundi à Tim et Vivendi, qui à la suite de démissions en bloc demandaient que l’ensemble du CA soit renouvelé lors d’une deuxième Assemblée Générale le 4 mai, et rejetait le renouvellement partiel. Vivendi accuse Elliott de vouloir «démanteler» l’opérateur. L’incertitude demeure quant à l’issue de l’AG du 4 mai. 
Les influentes sociétés de conseil Glass Lewis, ISS et Frontis ont recommandé aux actionnaires de voter pour la liste du fonds américain. 
Assogestioni, qui regroupe des fonds italiens, et le grand gestionnaire d’actifs américain Blackrock (4,977% du capital) devraient lui apporter leur soutien, tout comme la Caisse italienne des dépôts (CDP), qui vient de porter sa participation à 4,78% du capital.