2ème phase de la Nouvelle France industrielle

436

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a lancé lundi à Nantes la 2ème phase du programme de la Nouvelle France industrielle, visant à créer une nouvelle dynamique chez les industriels français en intégrant davantage le numérique et l’international. Moment fort de la journée, à laquelle participait la secrétaire d’Etat au Numérique Axelle Lemaire: l’annonce de la version resserrée des 34 plans de la Nouvelle France industrielle, qui avaient été lancés en septembre 2013, regroupés au sein de grandes «solutions industrielles». Dans la matinée, lors d’une visite dans une usine de l’équipementier aéronautique Daher, M. Macron a mis l’accent sur le projet «Industrie du futur», lancé en avril par le président François Hollande. L’objectif est de continuer à appuyer la modernisation de l’outil industriel français, en particulier dans les PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire), mais aussi de les inciter à mieux prendre en compte la dimension numérique dans leur activité et de promouvoir la formation de leurs salariés en conséquence.Concrètement, les PME et ETI vont bénéficier d’un «accompagnement» dans leur modernisation: 2.000 d’entre elles bénéficieront d’un diagnostic personnalisé d’ici la fin 2016. L’Industrie du Futur entend aussi se donner davantage de visibilité avec au moins 15 «projets vitrines» d’ici la fin 2016 et un grand événement à Paris à l’été 2016 s’inspirant de la foire industrielle de Hanovre. Le projet sera porté par l’Alliance pour l’industrie du futur, qui regroupe les entreprises de l’industrie et du numérique. L’enveloppe financière comporte la mesure fiscale annoncée en faveur des investissements des entreprises dans leur outil industriel dans les 12 prochains mois (2,5 milliards d’euros) et une enveloppe de prêt supplémentaire de Bpifrance (2,1 milliards) pour les PME et ETI. L’Industrie du Futur bénéficie aussi de moyens supplémentaires, indique-t-on à Bercy, avec le fonds SPI (Sociétés de projets industriels) pour 425 millions d’euros et les subventions et avances remboursables des actions Piave (Projets industriels d’avenir) pour 305 millions.