A Deauville, unA Deauville, un western né du besoin de grands espaces pendant le confinement

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Un western né du besoin de grands espaces pendant le confinement et de la volonté de dénoncer le poids des armes aux Etats-Unis a été présenté lundi en compétition au festival du cinéma américain de Deauville (Calvados). 

«En pleine pandémie, j’étais enfermé dans un tout petit appartement à Brooklyn avec ma femme et nos deux enfants. Je pensais ne plus jamais travailler. Et là on m’a demandé de sortir pour partir dans les montagnes du Montana pour faire quelque chose de créatif. Donc le western m’a comme sauvé la vie», a expliqué lors d’un échange avec le public Tim Sutton, réalisateur de «The last son», son sixième long métrage.Le cinéaste américain ne pensait pas du tout que son sixième film serait un western avant de recevoir ce scénario, a-t-il précisé. «Comme vous le savez peut-être, c’est très difficile de faire un western aujourd’hui dans le monde», a ajouté le producteur Jib Polhemus, producteur du film. «The Last son» raconte l’histoire d’un homme qui, à force de décimer les Indiens, a fait l’objet d’une malédiction: il sera tué par son dernier fils. Il part donc pour tenter de le devancer. Le film n’a pas de date de sortie en France. Interrogé sur la place centrale des armes dans son film et sur leur avenir aux Etats-Unis, Tim Sutton a répondu: «dans le film à la fin, le cercle de la violence continue. Je ne suis pas spécialiste de la santé mentale mais je pense que cela va continuer» dans la vie. «Les armes ont un rôle central» dans cette violence mais «le contrôle des armes actuellement aux Etats-Unis est un exploit impossible», a regretté Tim Sutton qui a déjà fait un film sur les armes et les violences («Dark night»). Dans son dernier film le cinéaste a «essayé de montrer à la fois la violence absolue et la beauté majestueuse du monde et comment la violence a complètement détruit cela, comme elle a complètement détruit les communautés indiennes», a-t-il précisé. Le réalisateur américain a par ailleurs souligné qu’il a tenu à accorder «un rôle de héros à une femme», «dans un genre (le western, ndlr) dominé par les mâles».