Dana HASTIER, Directrice des programmes et de l’antenne de France 3

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Quoi de neuf du côté France 3 ? La chaîne publique organisait hier midi sa conférence de presse annuelle afin de présenter l’évolution de la grille et les aménagements apportés. Dans un paysage concurrentiel de plus en plus tendu, France 3 a relevé le pari de la stabilisation de ses audiences. Afin de nous évoquer l’avenir de la chaîne, média+ s’est entretenu avec Dana HASTIER, Directrice des programmes et de l’antenne de France 3.

MEDIA +

Pour votre 1ère année à la tête des programmes, quels objectifs vous donnez-vous ?

DANA HASTIER

Mon ambition 1ère est de maintenir l’audience de France 3. Thierry Langlois a accompli un travail remarquable sur la chaîne. De mon côté, je vais naturellement apporter des choses qui me ressemblent. A la dimension «territoire, histoire et patrimoine», je vais adjoindre un aspect «culture populaire». Cette approche paraitra non seulement dans des documentaires consacrés à de grands artistes français (Michel Polnareff, Joe Dassin…), mais aussi dans le cadre du magazine musical du dimanche qui sera incarné par le chanteur Dave. Aucun titre définitif n’a encore été défini sur cette émission.

MEDIA +

La case du lundi soir va être refondue. Que va t-elle devenir ?

DANA HASTIER

Dès la rentrée, nous proposerons une nouvelle offre sur la case du lundi soir. Nous l’avons rebaptisée «Lundi en histoires» et sa programmation se focalisera autour de «L’Ombre d’un doute» en mensuel avec Franck Ferrand, des «Carnets de Julie» en trimestriel avec Julie Andrieu et des documentaires politiques, d’histoire ou de société. C’est dans cette case que nous proposerons les fameux portraits d’artistes français. 

MEDIA +

Inscrivez-vous globalement France 3 dans une grande stabilité ?

DANA HASTIER

Oui, c’est exact. Etant nommée depuis 1 mois à la tête de France 3, je débute  par la refonte du lundi soir et par un travail sur le magazine musical. Je tiens à préciser que le «Grand Soir 3» reviendra à la rentrée dans une version plus dense et plus rythmée, ce qui permettra à la 3ème partie de soirée d’intervenir plus tôt dans la grille. La dimension culturelle sera donc renforcée avec une programmation moins tardive de «La case de l’oncle doc», du cinéma, de l’opéra et des spectacles vivants.

MEDIA +

Que nous réservent les fictions de France 3 ?

DANA HASTIER

Avec une audience en progression de +28% en une saison, nous proposerons des fictions propres à l’histoire, au polar et aux comédies sociales. Les séries historiques seront bien présentes: «Ceux de 14», la suite du «Village Français» ou encore un téléfilm sur le résistant Pierre Brossolette.

MEDIA +

Quelle est votre politique documentaire ?

DANA HASTIER

Nous débuterons la saison avec des films politiques comme celui sur Marine Le Pen. Gérard Miller nous a réalisé un documentaire sur Ségolène Royal tandis que Franz-Olivier Giesbert s’est intéressé à Manuel Valls. Nous nous intéresserons à la Deuxième Guerre Mondiale mais aussi à l’Après Guerre. La collection «La France en Face» traitera des inégalités sur le territoire en matière de santé et de sécurité.  

MEDIA +

Et côté animation sur France 3 ?

DANA HASTIER

Premier producteur et diffuseur de dessins animés, France 3 continuera à creuser ce sillon de l’animation. La créativité apparaît aussi bien dans l’adaptation de marques qui préexistent, que dans la création. Courant novembre par exemple, nous diffuserons l’adaptation audiovisuelle de la bande-dessinée «Peanuts». L’offre jeunesse de France 3 permet de rajeunir l’audience de la chaîne tout en ayant – de temps en temps –  une audience plus familiale. 

MEDIA +

Depuis l’arrêt de «C’est pas Sorcier», travaillez-vous à la conception d’un magazine scientifique ?

DANA HASTIER

Non, mais «Le Monde de Jamy» avec Jamy Gourmaud en Prime Time correspond à la suite de «C’est pas sorcier». Nous en avons commandé quatre cette année. L’idée serait peut-être d’en faire davantage la saison prochaine.

MEDIA +

Un dernier mot ?

DANA HASTIER

France 3 est une chaîne trop humble et trop modeste compte tenu de ses qualités. Elle joue un rôle essentiel sur l’information régionale et locale. Elle joue aussi un rôle fondamental dans l’industrie des programmes avec un coût de grille de 360 millions d’euros (M€) (hors sport et info) pour l’année 2013-2014 dont près de 200M€ pour la création (135M€ pour la fiction, 32M€ pour les documentaires, 10M€ pour les docs régionaux, 20M€ pour l’animation et 7M€ pour les spectacles vivants).