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Pourquoi le SPI souhaite-t-il garantir et faire vivre la chronologie des médias ?
Juliette PRISSARD ELTEJAYE
Il y a une pression assez importante de la part des institutions, que ce soit le CNC, l’Union Européenne à travers le livre vert ou encore la Constitution sur la Communication Cinéma et les rapports sur la TV Connectée. Dans beaucoup d’endroits, la chronologie des médias est pointée du doigt comme étant un outil empêchant la libre circulation des œuvres, le développement de l’offre légale et favorisant ainsi la contrefaçon. Nous disons que la chronologie des médias est un outil permettant le préfinancement des œuvres. Il nous permet en tant que producteur indépendant – qui représente 95% du secteur – d’exister. La chronologie des médias ne doit surtout pas se modifier, sans que des modes de préfinancements alternatifs conséquents et substantiels soient mis en place.
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Quels seront les sujets essentiels dont traitera le SPI en 2012 ?
Juliette PRISSARD ELTEJAYE
En 2012, il faut trouver des financements alternatifs et lutter contre les licences multi-territoriales obligatoires qui se préparent au niveau européen car elles annoncent la fin de la production indépendante et de la valorisation du secteur. En outre, nous sommes favorables à un maintien du droit d’auteur à la française, c’est-à-dire d’un droit dans lequel les auteurs bénéficient d’une rémunération proportionnelle au succès de l’œuvre.
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Comment percevez-vous l’arrivée de 6 nouvelles chaînes TNT ?
Juliette PRISSARD ELTEJAYE
Aujourd’hui, les chaînes de la TNT n’investissent pas dans la création d’œuvres fraîches. Elles ont d’ailleurs des obligations en productions inédites qui sont extrêmement faibles. En revanche, elles fragmentent le marché publicitaire, affaiblissent les diffuseurs historiques et ne créent pas de valeur ajoutée particulière dans le secteur de la production car elles ne sont pas sur des logiques de préachats. Nous sommes très inquiets par l’arrivée de ces 6 nouvelles chaînes gratuites. Nous ne comprenons pas la logique de vouloir absolument augmenter le nombre de chaînes TNT alors même que le marché publicitaire est au maximum et que les chaînes historiques sont en difficulté.
