Entretien avec Tapaas CHAKRAVARTY, Président de DQ Entertainment

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Créée en 1999, DQ Entertainment est devenue une major audiovisuelle internationalement reconnue pour ses programmes d’animation. Comment avez-vous abordé ce succès ?
Tapaas CHAKRAVARTY
Il y a une quinzaine d’années, DQ Entertainment a débuté ses activités en tant que société de services, essentiellement pour le marché Nord américain et pour l’Europe. Depuis huis ans, nous sommes producteurs de nos propres contenus. Notre philosophie est de réadapter au goût du jour des œuvres classiques («Peter Pan» ; «Le livre de la jungle», «Le Petit Prince»…). DQ Entertainment est aujourd’hui reconnu pour la qualité de ses productions sur le marché.
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Reprendre des marques existantes puis les réadapter, est-ce la clé du succès ?
Tapaas CHAKRAVARTY
Absolument ! Il est important d’entretenir également d’excellentes relations internationales en matière de coproductions. La clé du succès est basée sur le choix minitieux des coproducteurs, chaînes de télévision et scénaristes, venant de différents pays.
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Vous est-il compliqué de faire émerger de nouvelles marques aujourd’hui à la Télévision ?
Tapaas CHAKRAVARTY
Oui, il est difficile de convaincre les diffuseurs lorsque nous venons leur présenter une propriété originale. Il est vrai que nous avons beaucoup plus de facilités à leur vendre des marques existantes. Aujourd’hui, les pays les plus demandeurs de séries d’animation pour la télévision sont la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, la Russie, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Chine ou encore la Nouvelle Zélande.

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Acquérir des propriétés reconnues, est-ce plus coûteux pour les chaînes ?
Tapaas CHAKRAVARTY
Avec une marque existante, le prix est de 5 à 10% plus cher qu’une propriété originale. Mais le coût de production reste toujours le même. Concernant «Le Livre de la Jungle», nous avons été les premiers à nous apercevoir que l’œuvre était tombée dans le domaine public. Dès lors, nous avons rapidement redesigné les personnages et Disney a été le premier acheteur de la série aux États-Unis et en Asie.

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Comment rationnalisez-vous au mieux vos méthodes de production ?
Tapaas CHAKRAVARTY
La clé d’une production réussie, c’est une alliance entre la technologie et la main d’œuvre, avec des méthodes industrielles. Les coproducteurs français s’occupent de la pré-production et DQ Entertainment assure la production. Nos projets sont développés à 360°. En réalité, nous ne gagnons pas d’argent en faisant de la production, mais nous faisons des bénéfices sur le marchandising, le licensing, et le publishing.
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A présent, quels sont vos projets?
Tapaas CHAKRAVARTY
A la fois producteur et distributeur, DQ Entertainment est l’un des plus gros producteurs de séries animées dans le monde. Parmi nos projets, «Cinq enfants et moi», une propriété originale de la romancière Edith Nesbit. De plus, nous préparons le retour des aventures de «Lassie» pour TF1.